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Critique de adtraviata


Judith Perrignon s'est glissée dans la peau de Théo van Gogh à partir de la nuit où il veille son frère mourant (elle garde la thèse du suicide – forcément, puisqu'elle accompagne Théo et n'est pas là pour remettre cette « théorie » en cause – celle-ci paraît d'ailleurs tout à fait plausible sur le moment) jusqu'au jour où il est interné dans un asile psychiatrique, souffrant de démence et de paralysie progressive, sans doute des suites de la syphilis.

Théo est terrassé par la mort de Vincent, ce frère aîné qu'il n'a cessé d'aimer, de soutenir, financièrement et oralement et dont il a cherché en vain à faire reconnaître la peinture du vivant de l'artiste. Fiévreusement il continue ce combat dans les semaines qui suivent la mort de Vincent pour finalement, devant la froideur des plus grands galeristes de l'époque, organiser une exposition dans son propre appartement. Bien sûr, des peintres comme Pissarro, Toulouse-Lautrec ou le seul journaliste qui a écrit une critique enthousiaste sur les toiles de van Gogh, le soutiennent. En préparant cette expo, Théo mène une observation très intéressante sur les auto-portraits de Vincent, à qui il ressemble tant…

Mais la maladie rattrape Théo, et à partir du moment où il est rapatrié dans un asile aux Pays-Bas, Judith Perrignon laisse la place au rapport médical (bien réel) observant le comportement et les soins donnés à Théo durant ses dernières semaines. Constat froid et désolant sur un homme qui a coupé tout contact ou presque avec la réalité sensible. le livre s'achève en 1914, quand le corps de Théo est à nouveau rapatrié en France, pour reposer aux côtés de son frère dans le cimetière d'Auvers-Sur-Oise.

J'ai vraiment aimé ce témoignage d'amour fraternel, très bien écrit, très sensible, qui parle aussi du rapport à la mère, au père, à la foi et qui nous offre un regard frais sur la peinture de celui qui signait Vincent.
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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