- Je consigne tous les enterrements et les exhumations.
- Je ne savais pas que ça faisait partie de vos attributions.
- Ca n'en fait pas partie. Mais s'il fallait qu'on ne fasse que ce qui fait partie de nos attributions, la vie serait triste.
Je les ai plantés en 1997, l'année de notre arrivée. Ils ont beaucoup grandi et donnent une très belle allure à mon cimetière. L'entretenir, c'est prendre soin des morts qui y reposent. C'est les respecter. Et s'ils ne l'ont pas été de leur vivant, au moins ils le seront de leur mort.
Pourquoi va-t-on vers des livres comme on va vers des gens? Pourquoi sommes-nous attirés par des couvertures comme nous le sommes par un regard, une voix qui nous paraît familière, déjà entendue, une voix qui nous détourne de notre chemin, nous fait lever les yeux, attire notre attention et va peut-être changer le cours de notre existence?
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- Odette adorait Julio Iglesias.
- Comment le savez-vous ?
- Une femme sait tout de sa rivale. Ses habitudes, son parfum, ses goûts. Quand un amant débarque chez sa maîtresse, il doit se sentir en vacances, pas à la baraque.
- Tout cela n'est pas très catholique, madame la comtesse.
- Mon père, il faut bien que les gens pêchent, sinon votre confessionnal serait vide. Le péché c'est votre fonds de commerce. Si les gens n'avaient plus rien à se reprocher, il n'y aurait personne sur les bancs de votre église.
Rien ne peut la faner, rien ne peut la flétrir, cette charmante fleur se nomme souvenir.
Les gens ont des étoiles qui ne sont pas les mêmes. Pour les uns qui voyagent, les étoiles sont des guides, pour d'autres, elles ne sont rien que de petites lumières.
Apprendre à lire c’est comme apprendre à nager. Une fois que les mouvements de la brasse sont acquis, que la peur de se noyer est passée, traverser une piscine ou un océan revient au même. C’est juste une question de souffle et d’entraînement.
Le livre de la vie est le livre suprême, qu'on ne peut ni fermer ni rouvrir à son choix, on voudrait revenir à la page où l'on aime, et la page où l'on meurt est déjà sous nos doigts.
il y a plus fort que la mort, c'est le souvenir des absents dans la mémoire des vivants
ces gens qui viennent chaque jour sur les tombes, ce sont eux qui ressemblent à des fantômes .Qui sont entre la vie et la mort .