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Critique de Gaphanie


Combien de temps ça vit, une mouette ? Une 206, ça ressemble à une Clio ? Comment peut-on coucher des mois avec la même personne sans connaître son prénom ? Quand a-t-on découvert les troubles dys ? Devient-on veuf ou veuve quand on a été « non-marié » ? Pourquoi conserver un violon dont on n'a pas l'intention de jouer ? Les Oubliés du dimanche plaira-t-l aux ornithologues, avec sa mouette et son corbeau ? Est-il vrai que les femmes s'occupent davantage de leurs anciens que les hommes ?

Voilà le genre de questions – et bien plus encore ! – qu'on est amené à se poser en lisant Les Oubliés du dimanche. Qui plus est, un roman 3 en 1, comme Valérie Perrin sait si bien y faire, avec trois histoires qui s'entrecroisent… Celle de Justine, bien sûr, jeune aide-soignante d'une humanité assez incroyable, celle de ses parents, celle de ses grands-parents, celle de son oncle et de sa tante, celle d'Hélène et Lucien. Bon, je sais, ça fait plus que trois, dit comme ça, mais c'est parce que les parents, grands-parents, oncle et tante, pour moi, ça ne compte quand même que pour un !

Trois histoires, et trois époques. Aujourd'hui avec Justine, ses questions, son travail, les mises en plis de sa grand-mère Eugénie, ses sorties en boîte et son carnet bleu. 1996 avec les jumeaux, Alain et Christian, leurs épouses, Annette-la-suédoise (je me la suis imaginée avec la tête de Claudia Schiffer – ah les a priori !) et Sandrine, et puis les parents des garçons, Eugénie et Armand, et l'enquête de Justine sur le drame qui les a laissés, elle et son cousin Jules, orphelins élevés par leurs grands-parents. Et puis la seconde guerre mondiale, avec l'histoire d'Hélène, pensionnaire aux Hortensias dont Justine a entrepris d'écrire la vie dans son carnet bleu à la demande de Roman, son charmant petit-fils…

Et il s'en est passé, et il s'en passe des choses, à Milly ! La directrice des Hortensias se fiche pas mal de l'accident de voiture de 1996 et de l'invasion allemande, elle, son problème, c'est ce petit plaisantin qui s'amuse à téléphoner aux familles pour leur faire croire aux décès de certains de ses pensionnaires… Bizarrement, seules les personnes qui ne reçoivent jamais de visite sont ciblées…

Alors voilà. le record de longévité pour une mouette, c'est 30 ans. Son espérance de vie, 42 mois à l'envol. Pour moi, toutes les voitures se ressemblent, mes compétences en mécanique se limitant à faire le plein et regonfler les pneus. J'espère ne jamais savoir ce que ça fait de coucher avec quelqu'un dont j'ignore le prénom (mais aussi le nom, la date de naissance, le signe astrologique, son ascendant, sa profession, celle de ses parents, son nombre de frères et soeurs, ses convictions politiques et religieuses… ;-). 1881 pour la dyslexie. Oui, sans aucun doute ! En souvenir  Aucun lien, c'était juste un effet rhétorique, et enfin, vu que j'ai les deux, je me ferai mon idée par moi-même sur la question !

Bref, j'ai adoré !
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