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Critique de ellinosaure


Je ne connaissais pas Valérie Perrin avant de lire Trois. J'avais bien vu passer Changer l'eau des fleurs en TOP vente il y a quelques mois, mais la quatrième de couverture de m'emballait pas plus que ça, malgré les critiques toutes unanimes sur ce roman. Trois a changé la donne, puisque la quatrième de couverture, entre cette amitié qui semble fascinante et ce côté policier avec la voiture du lac, m'a fait craquer.

Il y a des romans qui fascinent, qui claquent, et dont on ne ressort pas indemne. Trois aurait pu en faire parti, s'il avait fais 200 pages de moins. Trois aurait du en faire parti s'il n'avait pas fini par tirer en longueur, tirer dans le pathos, tirer sur l'indécence.

Il y a d'abord la mise en place des personnages, via les yeux de Virginie, aujourd'hui, puis en alternance entre passé et présent, ces trois là et quelques bribes de leur vie. Cette partie était forte, criante de vie et de vérité, parfois blessante, parfois touchante. Plusieurs sujets y sont abordés via les yeux de ces enfants, puis adolescents : les amitiés indéfectibles, et ce qu'elles vont devenir (angoisse d'enfant, douleur d'adulte), les relations avec les parents, parfois tendres parfois malsaines, la recherche de son identité (qui est ma mère ? qui suis-je ?), le harcèlement scolaire, les premiers amours et leur dépendance... Puis ce passage doucement vers l'âge adulte, ce retour des émotions, ce est-ce que je suis trop âgé pour ça, ce est-ce que ma vie en vaut la peine. Je m'y suis reconnue, moi et mes amis, lorsqu'à 10 ans nous courrions à travers la cité pour jouer. Je m'y suis reconnue sur pleins d'autres petits sujets. Alors cette première partie (environ les 2/3 du livre), je l'ai lu doucement, avec patience et passion. 50 pages par soir. le coeur serré de tous ces souvenirs que ça a fait resurgir. Ces souvenirs et les déferlantes d'émotions qui vont avec.

Puis, sur le dernier tiers, quelque chose a changé. le basculement doucement vers l'âge adulte ? L'enchainement des événements parfois trop tirer par les cheveux. Ces retrouvailles qui n'ont rien de belles (peut-être plus vraies finalement ?). C'est trop pathos, c'est trop invraisemblable. Ce n'est pas à la hauteur du reste du récit. Quelque chose sonne faux. Les deux révélations qui nous tiennent (la voiture du lac et le roman Blanc d'Espagne) tombent au dernier tiers et n'ont finalement pas l'effet escompté sur moi.

J'aime cependant la toute dernière page, qui laisse une place à l'espoir et à la vie.
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