AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Souri7


🛁🌈Tome 6 de la saga Charlotte et Thomas Pitt.🌈🛁


Thomas Pitt est appelé dans un égout où git le cadavre d'un jeune homme nu. Rapidement, le mort est identifié comme Arthur Waybourne, fils aîné d'une famille aristocrate. L'autopsie révèle également que le jeune homme a été noyé non pas dans le fleuve, mais dans une baignoire et, qu'il présentait des signes évidents de viol et de syphilis.
La famille d'Arthur est atterrée par la nouvelle. Rapidement, les preuves semblent se focaliser sur le précepteur de la famille... alors que de nombreuses incohérences se font jour et des pressions de toutes parts.


Et voilà une énième enquête du duo Pitt. Bon, j'avoue préférer la série des Monk où l'ambiance et le ton sont plus sombres, mais les Pitt sont pas mal dans leur genre.
Cette nouvelle aventure aurait d'ailleurs pu être une intrigue pour William Monk au vu de l'intrigue, de l'organisation du récit et de l'ambiance délétère dans l'aristocratie.


Le cadavre de Bluegate Fields nous propose une plongée dans les quartiers glauques de Londres, où de jeunes enfants sont contraints de s'adonner à la prostitution pour vivre. Opposé à cela, Anne Perry nous offre une vision tout autre avec l'intérieur de la famille Waybourne et de son entourage, environnement plaisant, sain et loin de toute cette horreur. Cette disparité d'atmosphère met en lumière plusieurs aspects noirs de la civilisation britannique et notamment, permet de mettre en lumière les pressions exercées sur les enquêteurs afin de résoudre l'affaire rapidement, sans faire de vague avec un suspect idéal...


La structure de ce roman est assez proche de l'univers des Monk puisque le roman débute par une enquête puis un procès, où Charlotte Pitt (tout comme Hester Monk). La différence se fait au niveau de la troisième partie, post-procès où Charlotte et Thomas décident de mener leur enquête séparément afin de sauver un innocent d'une mort certaine.


Le cadavre de Bluegate Fields ne se démarque en rien de l'univers d'Anne Perry. Comme toujours, nous retrouvons la même organisation avec un crime dans un quartier spécifique de Londres, Pitt qui mène l'enquête et de nombreuses énigmes à résoudre via un jeu d'hypothèses, fausses pistes... Pour au final nous révéler la clef du mystère sous la forme d'une évidence. À chaque fois j'ai l'impression d'entendre Anne Perry me dire : "MAIS C'ÉTAIT POURTANT ÉVIDENT !" 🤪


Cette enquête aborde des sujets tabous et condamnés à l'époque, à savoir les relations homosexuelles et la prostitution des enfants. Anne Perry fait d'ailleurs un travail remarquable concernant la société anglaise de l'époque et prend un malin plaisir à souligner l'hypocrisie de ce milieu au travers de nombreuses allusions. Ainsi, le père d'Arthur est peiné par la mort de son fils, mais indigné qu'on le dise syphilitique au point de mettre en doute les qualités du médecin légiste et de demander l'avis de son médecin de famille. C'est un vrai plaisir à lire.


Côté récit, comme toujours quelques lenteurs dans le récit qui donne par moment un rythme cassé à l'intrigue. le début du livre est plutôt bon avec la découverte du cadavre, son identification, le procès. Une fois cette partie passée, le récit s'encroûte un peu avec de nombreuses répétitions, des visites inutiles au précepteur en prison pour grosso modo lui dire "Je vous sais innocent et j'essaie de faire quelque chose pour vous". Mais bon, notre patience est récompensée avec un final dans la veine d'Anne Perry : l'INATTENDUE ÉVIDENCE !
Commenter  J’apprécie          1430



Ont apprécié cette critique (57)voir plus




{* *}