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Critique de OhOceane



Cet essai de John Perry, rien que par sa couverture, recelait tout les mystères des motivations et non motivations qui président à ma vie.

Cessons là sur la grandiloquence, mais il est vrai que je tournais autour sans oser le lire, peur d'y trouver mes propres travers moqués.

Or non !

John Perry réussit un tour de force improbable, exposer sa théorie de la procrastination structurée, et je m'y suis reconnue, à mon plus grand bonheur !

Chapitre après chapitre, l'auteur s'attache d'abord à expliquer le fonctionnement d'un procastinateur et surtout à évacuer les clichés dont ils (je !) souffrent. le procrastinateur n'est pas un fainéant, au contraire il abat une masse de travail incroyable, rien que pour éviter de s'attaquer à certaines tâches :) nous avons là la démonstration d'une pyramide des non-priorités du procrastinateur ! Celui-ci pour éviter de (par exemple..) rendre un écrit à temps, va consciencieusement refaire l'installation internet de sa maison, ou repeindre les murs ou ranger le garage… j'ai souvenir des semaines de révisions avant les partiels de droit, où je passais 99% de mon temps dans un ménage radical de mon appartement ! Ménage que je n'aurais pas fait si c'était justement l'horizon prioritaire du moment car là est le coeur du problème : la peur, la peur de mal faire, de ne pas être à la hauteur, de ne pas faire quelque chose de parfait, qui pousse à attendre, pour finalement réaliser quelque chose, avec la satisfaction d'avoir repoussé les limites, encore et encore….

Le procrastinateur n'est ni fainéant ni négligeant, au contraire, John Perry démontre avec drôlerie et justesse combien l'amour de la perfection est au coeur de tout bon procrastinateur.

Cela conduit aussi à une forme d'incompréhension, et même de dépression, tant on cogite et que se mettent en branle mille idées, contre idées, doutes, et culpabilités…

Heureusement, l'humour et la légèreté de John Perry remontent le moral de ceux qui se reconnaitront dans ce portrait du procrastinateur.
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