En fait, l'ensemble me fait énormément penser au
Sorceleur d'
Andrzej Sapkowski, mais en plus candide (non péjoratif, de ma part). Une confrérie, quelque peu recluse affronte les dangers de leur monde. Ils sont le dernier rempart, et possèdent des capacités spéciales et spécifiques. Dans le roman qui nous occupe, ce rôle-là est joué par les
Druides, qui depuis le Pacte protègent la Forêt et interviennent quand une affaire louche se présente. Quelques différences existent toutefois, les
Druides sont plus soudés et hiérarchisés que les
Sorceleurs.
Leur ordre est divisé en castes ; les loups, les ours, les corbeaux,et les ombres. Seules les deux premières catégories établissent des contacts avec le monde extérieur à la Forêt. Ils font office d'ambassadeurs, de diplomates, de commerçants, bref de lien avec les hommes. La différences entre les deux est assez mince. Les Corbeaux sont la caste des intellectuels, dédiée au savoir, vivant perpétuellement entre soi. Enfin, les ombres sont des surveillants ou des espions au choix: ils projettent leur esprit dans la masse verdoyante et au-delà, conscients des êtres vivants et de possibles infractions… Ces transes sont dangereuses, car un
druide peut s'oublier dans ce paisible (ou pas) voyage extra-corporel.L'idée est très sympathique, et possède un côté mystique attrayant.
Quarante neufs gardes tués mystérieusement est une de ces occurrences pour lesquelles les hommes font appel aux
Druides; c'est Obrigan qui est chargé d'éclaircir le pourquoi et comment de cette boucherie. A l'image de Géralt de Riv, ses yeux sont caractéristiques, et la magie mis en oeuvre est bien moins spectaculaire que ce que l'on trouve généralement dans la fanatsy. Notre serviteur sylvestre peut lier son esprit à celui d'un animal, le convaincre de l'aider, est doté de la capacité de sonder ses alentours,… et élève deux adolescents orphelins.
Cette mission est d'importance car, les deux nations majeures de part et d'autre de la Cicatrice (voisine de la Déchirure de l'Épée de vérité de Goodking) sont sur le point d'enter en guerre, d'ailleurs toutes deux se haïssent depuis des générations. Obrigan a donc du pain sur la planche, et des responsabilités accrues.
L'intrigue est prend des voies familières, émaillées de chemins de traverses bienvenues, le rythme est assez dynamique pour tenir le lecteur sous tension.
Pour conclure, l'auteur cherche à nous offrir un roman avec une saveur dark fantasy, mais je trouve que les efforts sont trop perceptibles pour le lecteur, et que l'objectif n'est pas parfaitement atteint. Je reconnais volontiers que je suis assez sévère sur le coup, cependant, étant une lectrice régulière de dark fanatsy, cette donnée revêt une importance certaine. Ainsi, inutile de recommander
Druides aux amateurs d'Erikson ou Cook (pour ne citer que ces deux là), car vous serez fortement désappointés.
critique plus complète sur mon blog
Lien :
https://albdoblog.com/2017/0..