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Citations sur L'amant du lac (18)

Il écrivait sur la page blanche de l’inconnu, en songeant aux lendemains qui, pour l’instant, étaient des trous noirs. Ils étaient des nomades, elle et lui, des marcheurs de la terre, des pagayeurs de rivières, des pèlerins de cette force qui les tenait debout : la vie. La poésie, le dessin pour se souvenir de son corps, cette rondeur sur l’enfant qu’elle portait. Son visage tendu et si beau sous la chevelure abondante. Les nuits étaient froides et ses rêves chauds. Les étoiles scintillantes se pressaient contre la terre et semblaient écouter ses amours.
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T’zaghidden… Je te ferais la tendresse et l’amour tour à tour, toi ma splendide, ma belle des bois que je n’oublierai jamais.

(Mémoire d’encrier, p.63)
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Et l’Abitibi, pareille à son lac, belle et envoûtante. Le lac Abitibi demeure le personnage principal avec son droit de vie et de mort sur ceux qui s’aventurent sur ses eaux…

(Prologue, Mémoire d’encrier, p.10)
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Il dormit peu, mais profondément. Sa nuit fut adoucie par l’image de l’Algonquine qui, dans son rêve, marchait sur le lac; une vision sereine. Ensuite une clameur au loin, celle des oiseaux annonçant l’aube à peine née; le chant d’abord confus, devint de plus en plus clair, car il approchait, porté par la lumière qui inondait le monde.
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Il leva les yeux et se dit que la toile là-haut était percée et que l’éclat des anges passait par ces trous. Les constellations entamaient leur voyage sidéral. La Voie lactée : une giclée à travers le ciel. La lune dans sa pleine rondeur glissait sur la tête des pins et des épinettes de l’autre rive, lointaine. Les mots lui manquaient pour décrire avec justesse la ligne brisée de l’horizon sous cette douce nitescence mêlée d’ombres, enténébrée de mystère.
« Mais quel pays ! », songea-t-il.
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L’amante était belle, magnifique de rondeurs et de creux au-dessus du bassin qui ondulait, telle une source autour d’un rocher. Elle était grande, aussi grande que lui, avec des chevilles et des poignets fins, une ossature délicate. Elle coulait sur lui tendre et vive en même temps, sinueuse, une algue dansante au fond du lac; elle absorbait sa force ardente avec patience, avec dévouement, avec ferveur. Son visage était dans l’ombre, sa chevelure dansait sous les vagues de son mouvement. Ses hanches roulaient dans un sens puis dans l’autre, parfois elle s’appuyait sur son amant, ou elle levait les bras pour soulever ses cheveux et les rejeter vers l’arrière. Il respira son odeur fraîche pareille à celle de la pluie sur l’herbe au matin quand les rayons du soleil aspirent cette eau pour éponger la terre. La femme était une cavalière chevauchant le grondement des eaux qui couvrait les soupirs des amants; le ressac de son sang la frappait dru, bruit mêlé à la voix de la forêt qui hululait, un chœur de chouettes éperdues et affolées.
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«Les Autochtones chrétiens étaient rigides, ils avaient rejeté ou oublié l’ouverture de coeur de la tradition naturelle, teintée d’animisme et de respect envers toute vie». (p. 43)
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Seulement par les gestes, les yeux, l’envoûtante rencontre sur son lit nuit après nuit. Pourquoi les esprits des tempêtes et du lac avaient-ils propulsé ce métis vers sa rive?
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Elle le sentait libre, cet homme, ce métis, avec ses mots pleins de lui-même. Il était libre en dedans grâce à ces sons qui emplissaient sa bouche et qu’il déclamait avec ferveur, extraits de son carnet comme des signes secrets et impénétrables. Lui-même, malgré sa présence chaude, demeurait une énigme, enveloppé dans un mystère insondable. Parfois dans le lit, nu, il regardait les papiers en parlant à voix basse. Elle avait l’intuition que si elle avait su déchiffrer les transcriptions, la lumière se lèverait sur lui; elle prendrait ses mots couchés sur le papier, les glisserait entre ses dents d’abord, dans sa bouche ensuite, les tournerait sur sa langue, les avalerait avec sa salive. Ils la nourriraient de son essence à lui, la conforteraient de leur douceur, la remueraient de leur tendresse ; ils remonteraient de son sein et elle les lui redonnerait en baisers sauvages et fougueux. Parfois il sortait de son sac une petite bouteille d’eau noire et un bâton auquel il ajoutait une pointe. De l’encre de Chine. Puis il traçait des lignes à main levée, sans hésiter. Elle voulait savoir.
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Son ventre brûlait d’un désir véhément depuis sa rencontre avec le métis. Il cognait dans ses veines, grimpait le long de ses jambes, palpitant dans la chair de ses cuisses pour se cramponner à son sexe comme une main de miel.
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