Avec ce (très) court recueil, je découvre un poète dont je ne savais rien auparavant. Ce poème correspond à l'hétéronyme
Alvaro de Campos (il en a plusieurs pour lesquels il a écrit différents textes), et au cas où vous ne sauriez pas ce qu'est un hétéronyme, comme moi il y a peu, il s'agit d'un pseudonyme auquel on donnerait vie, lui façonnant une biographie ainsi qu'un style indépendant de soi.
Un homme, à la lucarne de sa chambre donnant sur une rue et un bureau de tabac, se trouve en ce point qui frôle le non-retour, où le moindre être vivant vaut bien plus que soi-même, où l'on n'est plus qu'un souffle, une feuille au vent. On suit ses découragements, sa défaite, son éloignement du monde jusqu'à ce que le bureau de tabac le ramène auprès de nous. Poème, très court récit, introspection, c'est un peu tout ça et c'est presque doux, de la douceur de la mélancolie.
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