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Critique de araucaria


Je suis assez déçue par ce recueil de lettres, qui s'éloignent du style habituel de Pessoa et ses hétéronymes. La traductrice, Ines Oseki-Dépré, résume assez bien mon malaise en écrivant : "Publier les lettres d'amour de Pessoa à Ophélia Queiroz, c'est commettre un acte impudique. Par la nudité totale, l'abandon absolu avec lequel Pessoa s'adresse à la jeune Ophélia, ces lettres contrastent visiblement avec l'ensemble de son oeuvre, dont les textes portent toujours l'empreinte d'un travail créateur, extrêmement original."
La préface est constituée par un récit recueilli et organisé par Maria de Graça Queiroz petite-nièce d'Ophélia Queiroz.
Cette dernière dit plusieurs fois qu'elle aimait Pessoa... Je n'en suis pas convaincue, et les lettres de Pessoa démente cet amour... tant il semble qu'il est le jouet de cette demoiselle bien plus jeune que lui.
Fiançailles très particulières, qui ne sont en rien officielles d'ailleurs et qui sont le résultat de deux épisodes épistolaires bien distincts allant de mars 1920 à novembre 1920, puis de septembre 1929 à décembre 1929.
Si dans la première série Pessoa évoque sa fatigue et sa maladie, dans les autres lettres il semble vraiment très perturbé psychologiquement, et on le sent prêt à sombrer dans la folie...
Indiscrétion pour indiscrétion, il aurait été intéressant de découvrir les lettres écrites par Ophélia, pour se faire une idée de ce que pouvait être cette relation assez bancale.
Je me demande si la publication de ces correspondances n'a pas été un coup de pub judicieux, mis en place par une femme, pour se déclarer avoir été le seul amour du grand poète Portugais.
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