Il y a de ces poèmes qui ne se lisent qu'à des moments précis, des instants choisis, lorsqu'on hume la fraîcheur du matin, la brise marine, l'iode saline, avant le premier café, cet instant il faut le saisir,
Ode Maritime a dû être pensée et rédigée à ces instants par
Alvaro de Campos (
Fernando Pessoa), alors il ne faut pas décevoir le poète, il est sept heures du matin et je fais le plein de bonheur.
Pessoa encore une fois nous invite dans une odyssée où le temps n'a pas d'emprise, où la mer n'a ni début ni fin, les navires n'ont pas d'ancrage, seul le port du Tage fige le temps et le ciel dans une dynamique étourdissante de va-et-vient, de marins, de navires et de souvenirs, le poète nous transcende.
La barre; les mats; les voiles; les navires de bois, univers matériel, l'océan; l'horizon; la mer profonde, univers insaisissable, ce sont là les prémisses du monde dans lequel nous entraîne
Pessoa et dans lequel je me laisse inconsciemment sombrer.
Soyez les bienvenus au pays Océan, à l'
Ode Maritime.
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