AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de marina53


Mica, leur voiture qui leur permettait d'aller de village en village pour leur petit spectacle, est morte. Ciprian et sa famille se trouvent coincés à Tamasciu. Lazar Zidar, son père montreur d'ours, n'attire pas les foules. Dimetriu, avec sa façon toute personnelle de faire les courses, s'attire, lui, les foudres des commerçants. Des gens comme eux, les villageois n'en veulent pas. Aussi mettent-ils le feu à leur voiture et les préviennent qu'ils feront de même avec leur caravane s'ils ne dégagent pas vite fait. le lendemain, la famille Zidar reçoit la visite d'un drôle de personnage. Il propose de leur prêter 10000 leiki à chacun pour payer le voyage pour Paris. 60000 leiki à rembourser au bout d'un mois sinon la dette double. Certains qu'ils peuvent gagner plein d'argent à Paris, ils acceptent. Mais arrivés sur place, ils déchantent bien vite et se trouvent obligés de mendier et voler. Ciprian, lui, traîne du côté du jardin du Luxembourg où il va être subjugué par deux joueurs d'échecs...

Adapté du roman éponyme de Xavier-Laurent Petit, cet album retrace le parcours d'une famille de Roms, de l'Est à Paris. Malheureusement endettés, les Zidar n'auront d'autres choix que de voler et faire la manche pour essayer de rembourser l'argent mafieusement dû. Ciprian, lui, va s'évader de ce monde cruel et malsain grâce à la découverte des échecs. Touchant et sensible, cet album aborde avec justesse divers thèmes tels que l'exil, le mal logement, la migration, l'illettrisme, la solidarité ou encore le travail des enfants (amusant ici puisqu'il est interprété par Ciprian)... Dans un style semi-réaliste, Cyrille Pomès croque avec charme aussi bien les personnages que la ville-lumière. Les couleurs surannées et un brin romantiques d'Isabelle Merlet s'accordent parfaitement à cette ambiance poétique et gorgée de bons sentiments.
Commenter  J’apprécie          472



Ont apprécié cette critique (42)voir plus




{* *}