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Mica, leur voiture qui leur permettait d'aller de village en village pour leur petit spectacle, est morte. Ciprian et sa famille se trouvent coincés à Tamasciu. Lazar Zidar, son père montreur d'ours, n'attire pas les foules. Dimetriu, avec sa façon toute personnelle de faire les courses, s'attire, lui, les foudres des commerçants. Des gens comme eux, les villageois n'en veulent pas. Aussi mettent-ils le feu à leur voiture et les préviennent qu'ils feront de même avec leur caravane s'ils ne dégagent pas vite fait. le lendemain, la famille Zidar reçoit la visite d'un drôle de personnage. Il propose de leur prêter 10000 leiki à chacun pour payer le voyage pour Paris. 60000 leiki à rembourser au bout d'un mois sinon la dette double. Certains qu'ils peuvent gagner plein d'argent à Paris, ils acceptent. Mais arrivés sur place, ils déchantent bien vite et se trouvent obligés de mendier et voler. Ciprian, lui, traîne du côté du jardin du Luxembourg où il va être subjugué par deux joueurs d'échecs...

Adapté du roman éponyme de Xavier-Laurent Petit, cet album retrace le parcours d'une famille de Roms, de l'Est à Paris. Malheureusement endettés, les Zidar n'auront d'autres choix que de voler et faire la manche pour essayer de rembourser l'argent mafieusement dû. Ciprian, lui, va s'évader de ce monde cruel et malsain grâce à la découverte des échecs. Touchant et sensible, cet album aborde avec justesse divers thèmes tels que l'exil, le mal logement, la migration, l'illettrisme, la solidarité ou encore le travail des enfants (amusant ici puisqu'il est interprété par Ciprian)... Dans un style semi-réaliste, Cyrille Pomès croque avec charme aussi bien les personnages que la ville-lumière. Les couleurs surannées et un brin romantiques d'Isabelle Merlet s'accordent parfaitement à cette ambiance poétique et gorgée de bons sentiments.
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Inspiré d'un ouvrage du prolifique auteur pour la jeunesse Xavier-Laurent Petit, l'album « Le fils de l'Ursari » propose une fidèle adaptation du roman éponyme. le récit met en scène un jeune garçon qui quitte l'Europe de l'Est avec sa famille pour gagner Paris. le problème, c'est que, une fois arrivé à destination, il leur faut rembourser les passeurs qui les ont aidé à arriver en France, or ces derniers demandent une somme exorbitante. Forcés de voler, mendier ou trafiquer, chaque membre de la petite famille doit participer. C'est justement en déambulant dans les rues de Paris pour trouver de l'argent que le jeune Ciprian découvre le jardin du Luxembourg où des retraités s'affrontent régulièrement aux échecs. Fasciné par ce jeu qu'il ne connaît pas mais dont il intègre rapidement les règles (à défaut du vocabulaire), Ciprian va peu à peu apprendre à devenir un champion.

Fidèle à celle du roman, l'histoire se révèle bien rythmée et surtout très touchante : on se prend immédiatement d'affection pour Ciprian et sa famille qui en sont réduits à vivre dans des conditions révoltantes. Les personnages qui gravitent autour du monde des échecs sont eux aussi très attachants par la bienveillance qu'il témoigne au jeune garçon. Les dessins de Cyrille Pomès ne manquent quant à eux pas de charme même s'ils nécessitent un petit temps d'adaptation, surtout pour un jeune lectorat qui pourra être rebuté par les faciès un peu grossiers des personnages et par une gamme de couleur limitée.

Une adaptation de qualité et une belle histoire qui traite de thématiques difficiles et met en scène des personnages attachants. Idéal pour des collégiens.
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N'ayant pas lu le roman éponyme, je ne suis pas capable de dire si cette adaptation BD est fidèle ou non toutefois, j'ai plutôt apprécié cette lecture ! Ce n'était pourtant pas gagné d'avance, car le style de dessin n'est pas du tout ma tasse de thé ! En effet, j'ai trouvé le coup de crayon brouillon, atypique et parfois laid, surtout au niveau des visages. Heureusement, les personnages sont assez expressifs, tandis que les couleurs retranscrivent bien différentes ambiances. J'ai donc fini par mettre mon ressentiment de côté afin de me concentrer sur l'histoire. Celle-ci s'est révélée être mature, difficile et intéressante. On va suivre Ciprian et sa famille, des gens du voyage, qui vont faire une halte à Paris, dans des bidonvilles. Malheureusement pour eux, les conditions de vie sont dures et tous sont obligés de mendier ou de voler pour payer Karoly, un représentant mafieux. Ce dernier les force à leur donner de l'argent, sans quoi il les menace directement de violence, de viol ou de mort. Endettés, les pauvres Zidar n'ont d'autre choix que de céder à ce chantage. le contexte de ce récit est donc très sombre, brutal et, malheureusement, réaliste ! J'ai d'ailleurs aimé le fait que tout ne soit pas embelli par les auteurs.

L'espoir va renaître grâce aux échecs puisque, au lieu de chaparder, Ciprian va découvrir des joueurs de « tchèquématte » (échec et mat) qui se retrouvent tous les jours au jardin du « Lusquenbour » de Paris. Avec admiration et fascination, le garçon va miraculeusement apprendre les règles rien qu'en observant les joueurs. Ces rendez-vous quotidiens vont lui permettre de faire plusieurs rencontres, notamment celle de Martha, alias Madame Baleine. Celle-ci m'a touchée, si bien que j'ai regretté de ne pas la voir davantage. Son duo avec le jeune Rom m'a séduite. de façon générale, j'ai apprécié la famille Zidar dont chaque membre est touchant. Les voir subsister dans de telles conditions émeut et révolte ! Ainsi, on se demande sincèrement comment tous les protagonistes vont s'en sortir… le rythme de la bande dessinée est rapide. J'ai parfois eu du mal avec certaines ellipses néanmoins, je préfère cela au fait de s'ennuyer. Je recommande cette BD prônant la tolérance aux collégiens, car le contenu est certainement un peu trop dur pour les jeunes lecteurs…
Lien : https://lespagesquitournent...
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Formidable bande dessinée qui relate à merveille à la fois la vie des nomades et celle des immigrés.

Se mêle à ces deux thèmes forts les échecs !

J'ai beaucoup aimé percevoir la France par les yeux de ce jeune montreur d'ours.

Même si l'histoire se termine globalement bien, reste un sentiment amer dans la gestion du pays de l'accueil de ceux qui viennent car ils ne peuvent pas faire autrement.

À lire !
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Trouvé dans une boîte à livres, j'ai longtemps disposé cette BD dans mes lectures à lire pour les redisperser au vent mais voilà comme pour la plupart des lecteurs, le dessin m'avait un tantinet rebuté. Maintenant, il est temps de vider mes PAL, poursuivre voire terminer mes séries qui traînent depuis longtemps.
Quelle bonne surprise, voici une histoire difficile, touchante et réaliste. Une famille de roms survivant de bidonvilles en bidonvilles avec des dettes insurmontables auprès de leur passeur arrive à Paris. le plus jeune membre de la famille, Ciprian, à la suite d'une promenade en tant qu'apprenti-emprunteur de portefeuille, va devenir accro aux échecs rien qu'en regardant des parties au parc du Luxembourg. C'est une histoire de résilience, de famille et de passion.
Une bonne petite découverte pour moi qui ne connaissais pas le roman.
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Il s'agit d'un album de Cyrille Pomès qui renverse les clichés et qui est adapté d'un roman de Xavier Laurent Petit. Il y a de la couleur et du mouvement. le dessin n'est pourtant pas celui que je préfère car les trognes des personnages sont un peu angulaires. Cependant, on sent quand même quelque chose d'assez positif et sympathique. C'est un style assez réaliste qui est tout de même maîtrisé.

Pour le reste, il s'agit d'une famille de gitans qui est ballotée jusqu'en France et qui malheureusement pratique le vol à l'étalage pour survivre. On s'aperçoit que la vie n'est pas facile pour ces gens du voyage ce qui fait qu'on pourra leur pardonner certaines exactions. Pour autant, l'espoir viendra du petit gamin qui semble être surdoué.

Un album qui a tout de même remporté le grand prix du roman jeunesse en 2017 de la société des gens de lettres. Au final, une bonne BD jeunesse qu'apprécieront également les adultes.

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J'ai adoré cette bande dessinée qui met en scène un roman de Xavier-Laurent Petit dont j'aime beaucoup l'écriture.
Le héros, Ciprian est le fils d'une famille d'Ursari (dresseurs d'ours) en Roumanie où ils ne sont pas bien considérés. Très pauvres, obligés de voler de quoi se nourrir, ils sont bloqués car leur voiture a rendu l'âme et leur caravane est embourbée. Menacés par les habitants du village voisin qui incendient leur voiture, ils sont "miraculeusement" récupérés par un curieux personnage qui leur propose de les faire passer à l'étranger, à Paris, sous condition de le rembourser en travaillant pour lui là-bas.
Et cette modeste famille de nomades plus artistes qu'autre chose, se voit obligée de mendier et voler pour Karoly à la tête d'une mafia organisée dans le bidonville où ils ont atterri.
Jusqu'au jour où Ciprian, au jardin du Luxembourg, découvre un couple jouant aux échecs...
Le récit narré du point de vue du garçon avec ses mots, sa découverte de la lecture, de la langue et des mots en même temps que les échecs est poignant et très beau.
A lire !!!
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Ciprian vit dans une famille d'Ursari (montreur d'ours) dans un pays de l'est jusqu'à ce qu'ils soient chassés du village où ils s'étaient arrêtés (voiture HS). "Grâce" à un passeur ils arrivent en France. Mais ils lui doivent beaucoup d'argent qu'ils doivent rembourser en "travaillant" (vol, manche..). Mais Ciprian découvre d'étranges personnes, Madame Baleine et Monsieur Enorme, qui jouent, dans le jardin du Luxembourg, à un jeu nommé "Lézéchecs". Ciprian va se passionner immédiatement. Très vite il s'avère être un génie à se jeu et dans l'apprentissage en général... Pas facile lorsque l'on vit dans un bidonville et qu'on est harcelé par des voyous.
L'adaptation en roman graphique est vraiment sublime, les dessins sont généreux et nous invitent à voyager avec la famille Zidar. L'histoire est fidèle au roman et surtout aux jeux de mots. Cela m'a beaucoup fait penser au temps des miracles d'Anne-Laure Bondoux.
A lire !
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Ciprian vient d'une famille itinérante vivant du spectacle. Rejetés par la population, lui et les siens se laissent tenter par la proposition de passeurs afin d'aller à Paris, là où la vie semble plus douce. Grosse erreur. Ils viennent de tomber dans les mains de trafiquants d'êtres humains.

L'histoire de Ciprian est extrêmement touchante car elle reflète une réalité que beaucoup rejettent en bloc. L'immigration et la traite d'être humains sont évoqués avec, il me semble, beaucoup de justesse. Comment se sortir d'une telle situation ? Comment s'habituer à un pays différent qui, de surcroît, ne veut pas de vous ? En découle des vies au rabais et des familles brisées.
Heureusement, dans cette histoire, le jeune Ciprian fera de jolies rencontres grâce à sa nouvelle passion pour les échecs. Faisant du mot "Tchéquématte" sa nouvelle devise.

C'est une bande-dessinée très puissante dans son thème et dans les personnages qu'elle nous présente. le seul aspect décevant reste, pour moi, la fin très ouverte qui m'a laissée complètement pantoise. Elle appui le réalisme de ce qui est raconté mais me laisse un goût de tristesse amer.
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Après la panne de la vieille Mica, une famille de Roms n'a plus le choix et décide de fuir l'Europe de l'est dans l'espoir d'un avenir meilleur ailleurs. Parmi eux, il y a le jeune Ciprian. Ce fils d'Ursari, ou montreur d'ours, s'installe alors à Paris avec les siens dans un camp misérable.

Leurs illusions partent immédiatement en fumée face à la précarité de leur situation d'autant plus qu'une bande de mafieux les escroquent. Les journées se succèdent entre vols et mendicités pour tenter de rembourser leurs dettes.

Ciprian, initié par son grand frère, doit comme chacun des membres de sa famille travailler et commet de petits larcins dans les rues de Paris. Mais le jour où son chemin croise une partie d'échecs au parc du Luxembourg, la vie du jeune garçon change peu à peu lorsqu'il comprend qu'il possède des facultés exceptionnelles.

Adapté du roman jeunesse de Xavier-Laurent Petit, cette BD nous invite à changer notre regard sur ces nomades déracinés dont les conditions de vie sont déplorables et qui ne sont pas épargnés par les coups durs.

Le scénario est mené tambour battant. On se prend d'affection pour le jeune héros de ce récit qui, grâce à la bienveillance des autres et à son don pour les échecs, tente de sortir du gouffre dans lequel il s'est enfoncé.

Si j'ai été touchée par l'humanité qui se dégage de cette histoire à la fois sombre et optimiste, je n'ai pas complètement adhéré au graphisme parfois un peu trop confus à mon goût sur certaines planches de l'album.

Une bande-dessinée qui éveille à la tolérance et à la solidarité avec les aventures tumultueuses de cette famille d'Ursari. Une lecture agréable et touchante qui devrait incontestablement séduire le jeune public.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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