Ce dont je suis sûr, c'est que la perte de marchandise n'a jamais eu aucun effet durable sur les organisations {de trafic de stupéfiants}. Je suis également convaincu, pour l'avoir constaté à de nombreuses reprises, que chaque soldat, quelque soit son grade, est facilement et rapidement remplacé. Les enjeux financiers sont trop colossaux. Quand j'entends parler de "guerre totale à la drogue", je ne peux m'empêcher de sourire. C'est un domaine où il n'y a pas de "guerre" à gagner ! Il n'y a que des batailles, petites, grandes, et sans fin.
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l'État avait décidé de confier la gestion de ces établissements- qui, à la différence des casinos, pouvaient s'implanter dans la capitale et étaient gérés par de simples associations (!?) - à des familles méritantes corses, épaulées généralement par de valeureux policiers ayant des attaches sur l'île.
L'argent ainsi amassé est ensuite blanchi: ils investissents dans les affaires, l'immobilier, les boîtes de nuit ou la "limonades" entendez les brasseries, cafés ou restaurants.
Les rigidités cadavériques sont utilisées en médecines légale pour avoir une idée de l'heure du décès de la victime. Elles commencent à apparaître envriron trois heures après la mort, s'intensifient entre six et douze heures, puis progressivement au-delà de trente-six heures.
Les négociateurs de la BRI ont entamé un dialogue de sourd avec le preneur d'otages. Coulibaly ne demande rien. Tout ce qui l'intéresse, c'est de faire parler de lui. D'ailleurs il est en contact direct avec des chaînes d'informations continues.
Je mesure néanmoins pleinement la violence et l'agressivité auxquelles sont confrontés, quotidiennement, les collègues des commissariats et l'usure que cela peut produire. Une situation que l'administration n'a jamais bien prise en compte et qui aboutit à de nombreuses incompréhensions et tensions avec tout le monde.