"Ce que j'aimerais, c'est que le bibliothécaire ait du temps pour se consacrer à ce qui est de l'ordre de la vie, tout ce qui touche à la vie. Plutôt qu'être un conservateur de livres, être un magicien qui nous emmène dans des livres, dans des mondes..."
" La bibliothèque, les livres, c'était le bonheur, la découverte qu'il y avait un ailleurs, un monde, plus loin, où je pourrais vivre. Quelquefois il y a eu de l'argent à la maison, mais le monde n'existait pas. Le plus loin où on allait, c'était chez mémé, en vacances, au bout du département. Sans la bibliothèque, je serais devenue folle. La bibliothèque me permettait de respirer, elle m'a sauvé la vie."
Un livre, c'est une hospitalité qui est offerte, une sorte d'abri que l'on peut emporter avec soi, où l'on peut faire retour, un refuge où résonne comme l'écho lointain de la voix qui nous a bercés, du corps où nous avons séjourné.
A tout âge, les lecteurs écrivent leur propre histoire, entre les lignes lues.
La lecture, la bibliothèque ouvrent sur un autre univers, où l'on se sent suffisamment paisible protégé, pour avoir l'esprit ailleurs. Elles introduisent également à une autre façon d'habiter le temps, à un temps pour soi repris au temps social, à l'écart de l'agitation du quotidien, où à la rêverie libre cours et permet d'imaginer d'autres possibles.
Lire c'est être ailleurs, là ou ils ne sont pas, dans un autre monde, c'est créer des coins d'ombre et de nuit dans une existence soumise à la transparence technocratique.
Peut-être on lit dans le noir toujours...La lecture relève de l'obscurité de la nuit. Même si on lit en plein jour, dehors, la nuit se fait autour du livre.
On peut-être contrôlé en classe de seconde sur les définitions suivantes : métaphore, métonymie, synecdoque, périphrase, oxymore, hyperbole, épiphore, gradation, litote, euphémisme, antonomase, hypallage, prétérition, hyperbate, proposée, paronomase, j'en saute des meilleurs, du genre épanalepse, anadiplose, anacoluthe et autres zeugmes.
Souvenons-nous du rôle que la poésie a joué pour tant de gens, dans les camps de déportés.
La lecture n'est pas la seule activité qui offre cette possibilité d'élaborer du sens. L'écriture le dessin sont aussi d'un grand recours pour donner forme à l'insensé, enfermer dans des traits de crayon ce que l'on a subit, reprendre souffle auprès des images que l'on griffonne.