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Critique de collectifpolar


Quand en juin dernier, Stanislas Petrosky me propose de m'envoyer son dernier roman, il m'en parle avec tant d'enthousiasme que je suis tout de suite conquise par le sujet.
En effet l'histoire qu'il me raconte, inspiré de faits réels est très intéressante. Ici, Stanislas Petrosky va nous faire rencontrer en chair et en os le professeur Alexandre Lacassagne et il nous raconte une des plus grandes affaires qu'il est eu à traiter.
Nous sommes en janvier 1881, à Lyon. le cadavre mutilé d'une femme est retrouvé sur les bords de la Saône. Sa dépouille est transportée sur la morgue flottante de Lyon pour y être autopsiée. L'exercice est confié à Alexandre Lacassagne, un médecin avant-gardiste en matière de médecine légale. Il est secondé par son élève Ange-Clément Huin.
Il ne faut pas oublier que professeur Alexandre Lacassagne est l'un des fondateurs de la médecine légale moderne, précurseur de la police scientifique.
Lacassagne (1843-1924) est professeur de médecine légale à Lyon, Il est aussi expert auprès des tribunaux. Dès 1881, il travaille sur la morgue flottante, située sur un bateau-lavoir amarré sur la rive droite du Rhône où il procède aux autopsies. Pendant 33 ans, il développe va son intérêt pour les criminels, les fous ou les marginaux. A sa manière Lacassagne participe à l'élaboration de l'anthropologie criminelle et l'évolution de la médecine judiciaire
Et c'est tout cela que Stanislas Petrosky a mis dans son roman.
J'ai aimé la façon dans il nous décrit l'époque, j'ai aimé la façon dont il la retranscrit.
Alors non ce livre n'est pas une hagiographie du grand Alexandre Lacassagne, non, c'est bel et bien un roman policier historique que nous avons entre les mains.
En plus de la grande histoire, notre auteur nous transporte dans une intrigue imaginée par ses soins. Et s'il nous fait rencontrer des personnages ayant existés, le docteur Henri Coutagne ou encore le père Delaigue , gardien et croquemort de morgue flottante,
Il faut préciser que la morgue dont C. Delaigue a la responsabilité date de 1853. Elle a été installée sur une « plate » (un bateau-lavoir grossièrement aménagé) amarrée sur le Rhône, quai de l'Hôpital en face du n° 40, devant l'Hôtel-Dieu. C'est là que l'on va faire la connaissance d'Ange Clément Huin, le vrai héros de ce polar dont notre auteur a inventé la vie de toute pièce. Ange-Clément justement n'est pas un ange. Stanislas ne nous dit pas grand-chose de son passé mais on sait que Huin a été un Apache, un voyou, un anarchiste, un jeune un peu trop énervé par sa condition sociale et qu'à ce titre, il a du trempé dans des affaires pas très claires.
Et puis il y a aussi les deux policiers qui suivent l'affaire, Jacob et Morin. On ne peut pas dire que ces deux là soit la probité même ! Bien au contraire.
Des protagonistes bien campés qui nous entrainent dans les bas fond de la capitale des Gaules où l'on tente de trouver l'assassin de cette femme découpée. Et Stanislas Pétrosky se fait un malin plaisir à nous mener en bateau, nous transbahutant d'une fausse piste à une autre pendant que Lacassagne lui tente de trouver l'identité de notre victime et de faire parler les reste de son corps !
A noter aussi que se roman est illustré par Michel Montheillet et qu'il est préfacé par le docteur Bernard Marc.
Il est aussi suivi de Face au crime une postface du docteur Amos Frappa spécialiste du grand professeur. Il reprend les grands points de l'affaire, explique comment Lacassagne s'est retrouvé face au crime et il nous éclaire d'un nouveau regard les détails de cette affaire criminelle d'un autre temps. Au temps des balbutiements de la police technique et scientifique et de la médecine légale.
Bref tout ceci est passionnant. Stanislas Petrosky a une imagination débordante et son écriture est précise et immersive. Il nous propose ici un extraordinaire et fabuleux voyage.
J'ai hâte qu'il vienne me parler de tout cela et peut-être un peu plus… lors d'un prochain apéro polar
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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