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Critique de adtraviata


La déesse des mouches à feu (des lucioles), c'est un peu une claque en pleine face : le lecteur est immergé dans la tête de Catherine, 14 ans, qui reçoit parmi ses cadeaux d'anniversaire le livre Moi Christiane F., droguée, prostituée. Un récit qui, plutôt que de l'effrayer, la fascine et dont on sent l'influence tout au long de cette année où les parents de Catherine divorcent, et où la jeune fille va toucher aux paradis interdits. Amitiés d'ados, premières amours, premières relations sexuelles, fascination pour Kurt Cobain ou Gun's and Roses, l'adolescente et ses copains et copines flirtent sans cesse avec les interdits, face à des adultes qui croient jouer leur rôle mais ne voient pas ce qui se passe sous leur nez. Jusqu'au drame qui marquera sans doute à vie l'adolescente. Ca pourrait paraître noir et imbuvable à des lecteurs adultes mais il y a une énergie, un rythme dans ce récit qui lui donnent malgré tout un côté lumineux (c'est du moins ce que j'ai ressenti). L'adolescence comme naufrage de l'enfance ? C'est peut-être le sens que Geneviève Pettersen a voulu imprimer à son premier roman en imaginant la fin sur fond de catastrophe naturelle.

Ce roman, c'est aussi une claque par la langue parlée de Catherine, typiquement du Saguenay, paraît-il, qui freinera sans doute des lecteurs peu habitués. Je ne dis pas que je m'y connais, loin de là, je n'ai pas toujours compris toutes les expressions mais le contexte permettait de le faire et finalement, ça participait au plaisir de lecture. Voilà une facette du français que je suis bien contente d'avoir découvert en cette semaine Francophonie.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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