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Critique de LeScribouillard


Parlons un peu du cas de Benoît Brisefer : ce héros pose un problème de suspension d'incrédulité, déjà parce qu'on ne sait pas d'où lui vient sa force surhumaine et ensuite pourquoi il la perd avec une maladie aussi anodine qu'un rhume. Mais soit, suspension d'incrédulité, du moment que le récit se conforme à ses propres règles.
C'est alors qu'on se retrouve avec un premier tome où surgit la révélation fracassante : A. Poiloné, un riche PDG, veut devenir encore plus riche en devenant un riche voleur. Quel besoin vu qu'il peut arnaquer ses clients tout simplement en haussant les prix, d'autant plus qu'il ne sait pas si son opération lui rapportera plus que l'investissement qu'il a dû faire pour son building, ses taxis, ses oeuvres d'art, ses hélicoptères... Mais soit, encore une fois. Après tout, ça nous fait un scénario de BD de malfrats changeant un peu de l'ordinaire. Ce qui nous donne des gags sympathiques, mais pas souvent des chefs-d'oeuvre (seule la scène du parc est mémorable, alors qu'elle est gratuite), des rebondissements à tout va, et un propos, bah... les riches, c'est des méchants, et on aime pas les méchants. Alors pourquoi t'es pas resté sur ton île déserte ?
Eh oui, c'est le mauvais côté du journal de Spirou, moins de réalisme que chez son concurrent Tintin, donc plus de libertés ; mais à force de bandits aux plans machiavéliques, d'inventions incroyables et de savants fous, on se dit que finalement être sortis de l'âge d'or de la BD franco-belge n'est pas forcément une mauvaise chose. Enfin un peu d'innovation pour nos ch'tites têtes blondes, et un scénario parfois plus crédible ou au moins plus prenant. À ce que j'ai vu lors d'une virée à Lyon, ils ont fait un space opera avec Spirou dedans ? Je me demande ce que ça doit donner...
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