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Critique de MademoiselleMaeve


C'est à la fin d'une soirée avec les amis de N'écoute pas les idoles, notre émission sur Radio Béton, que Ségolène m'a conseillé de lire La Serpe de Philippe Jaenada. Comme Mélanie en avait fait une chronique élogieuse et que j'arrivais juste à la fin de mon livre audio, j'y ai vu un signe et ni une ni deux, j'ai téléchargé ce livre sur Audible. C'est super pratique. Nettement plus que les CD – je suis en train d'écouter un Mary Higgins Clark en CD, et je ne peux l'écouter que dans la voiture, ce qui limite drôlement les possibilités (et je ne vous parle pas du moment où il faut changer de disque). Bref, revenons-en à La Serpe. Je m'en voudrais de faire trop de digressions, surtout pour parler d'un roman écrit par LE ROI de la digression, de la parenthèse dans la parenthèse.

Donc, bref, La Serpe. J'aime les true-crime stories, les faits divers réels, donc j'étais plutôt emballée par le thème et pas effrayée par les dix-huit heures d'écoute (après les trente-cinq heures d'Outlander, franchement, plus rien ne me fait peur). Je me suis donc plongée dans cette enquête des plus minutieuse, racontée par Hervé Carrasco. Il m'a fallu quelques minutes pour me faire à sa voix, mais dès que je me suis habituée, je me suis laissée porter.

Pour être honnête, je ne suis pas certaine que la version audio soit la plus adaptée pour ce livre. J'ai parfois perdu le fil et eu du mal à le retrouver. D'autant que l'enquête porte sur un homme qui finit par prendre un pseudo et qu'il m'a fallu un moment pour me rendre compte que Henri Girard et Georges Arnaud étaient la même personne – la honte.

Philippe Jaenada a commencé son enquête car il est l'ami du petit-fils d'Henri Girard / Georges Arnaud. Et son ami lui a dit que selon lui son grand-père était innocent du meurtre de son père, de sa tante et de la bonne, tous trois massacrés à la serpe en octobre 1941. Et son ami lui a dit que si l'enquête prouvait le contraire, il pourrait l'écrire, après tout, il s'agirait de son livre. Henri Girard a été acquitté, mais tout le monde est resté persuadé qu'il était coupable.

Philippe Jaenada se plonge dans les rapports, revient sur les lieux du crime, interroge du monde, se plonge dans l'oeuvre de Georges Arnaud, auteur du Salaire de la peur. Tout est précis, tellement précis que dans la version audio, j'ai vraiment souvent été perdue.

Mais j'ai aussi souvent été captivée et j'ai même plusieurs fois éclaté de rire, car LE ROI de la digression est très drôle. Il raconte et se raconte, se met en scène, parle de sa femme et de son fils – le pauvre, je ne suis pas sûre que j'aimerais que mon père raconte quelques anecdotes honteuses sur moi comme Jaenada le fait, même si c'est avec une grande tendresse. Ses références fréquentes à Columbo ont fini de me séduire (j'adore Columbo). On se dit que Jaenada est un mec sympa et passionnant. J'adorerais le rencontrer et même l'avoir à dîner à la table – je prévoirais le whisky, car il semble être un grand amateur. J'en profiterais pour inviter aussi Hervé Carrasco, parce que je me suis habituée à sa voix et je ne serai pas contre l'entendre à nouveau. Alors même si je ne suis pas certaine que la version audio soit idéale pour La Serpe – à moins d'être ultra concentrée, ce qui n'a pas toujours été mon cas – j'ai vraiment apprécié cette lecture. Alors merci Ségolène, tu avais vraiment raison !
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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