+++ OPÉRATION XX : EST-CE QUE J'AVAIS UN CHOIX ? +++
Figurez-vous : être mariée pendant 64 ans et découvrir que votre époux a mené une double vie, en tant que espion !
C'est ce qui - incroyable mais vrai - est arrivé à Audrey Phillips, 85 ans, à la mort de son mari, Glyndwr, 83 ans, a appris que son mari, ingénieur et amateur de football ; père de leurs 2 enfants (voire la photo que j'ai ajoutée). 5 petits-enfants et 3 arrière-petits-enfants, était en fait un agent secret au service de sa Gracieuse Majesté britannique.
C'est en nettoyant ses affaires, 3 ans après son décès en 2014, qu'Audrey a pu se rendre compte que son Glyndwr avait été recruté comme jeune homme, en 1944, par le service de renseignements Mi5 ("Military Intelligence Section 5) pour un projet de contre-espionnage, appelé "Opération XX" et qui consistait à utiliser des espions nazis capturés pour envoyer par radio à Berlin des fausses informations.
Ces activités secrètes, Glyn (pour les amis) les avait exécutées pendant et après la guerre, avant et après son mariage avec Audrey, en 1950.
Jamais, au grand jamais, Glyn n'avait soufflé mot à qui que ce soit de ses activités parallèles, même pas à sa femme bien-aimée.
Par contre, il les avaient soigneusement notées et c'est ce manuscrit que sa veuve a décidé de faire publier en 2019.
Malheureusement, son bref récit ne révèle que très peu des activités clandestines concrètes. Sûrement pour des raisons de sécurité, il ne mentionne aucun nom de nazi retourné. Mister Phillips a évidemment été obligé de signer le fameux "British Secret Act", comme quoi en étant trop précis il risquait de passer un séjour plus ou moins prolongé en taule.
Sélectionné à l'âge de même pas 15 ans (ses données personnelles furent légèrement modifiées), il sera un des 3 agents recrutés parmi les 20 "candidats" retenus à travers le Royaume-Uni par la MI5.
Dans son compte-rendu le leitmotiv est constitué par la phrase "Est-ce que j'ai un choix ?" qui était la réponse quasi rituelle de Glyn à chaque fois que son officier traitant du contre-espionnage lui proposait une nouvelle mission sécrète.
Bref, cette curiosité de
Glyndwr Phillips se lit en un minimum de temps : l'opuscule ne compte que 64 pages et comporte, en plus, plein de photos originales et est rédigé dans un Anglais relativement simple.