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Critique de Eroblin


A l'heure où certains Etats des USA tirent à boulets serrés sur les quelques centres d'avortement qui subsistent, où on restreint les lois des femmes à pouvoir avorter quand on ne cherche pas à demander la peine de mort contre celles qui avorteraient puisque avorter serait comparable à un meurtre, je vous conseille de lire le nouveau roman de Jodi Picoult « Une étincelle de vie ». Ce roman évoque, à travers une prise d'otage, ce thème douloureuxt et ce que j'ai aimé c'est que l'auteure ne prend pas parti. Elle fait entendre aussi bien la voix de ceux et celles qui cherchent à préserver ce droit que les arguments de ceux et celles qui considèrent que ce droit est une autorisation de tuer. Au lecteur de choisir en son âme et conscience sa position.

L'intrigue se concentre donc dans le dernier centre du Mississippi ouvert pour les femmes qui souhaitent avorter. Un homme surgit et tue quelques personnes avant de prendre en otage les quelques malheureuses présentes. Parmi elles, une adolescente Wren qui venait simplement demander la pilule, une jeune femme, Joy, qui vient d'avorter, une autre, Janine, en mission secrète pour le compte du groupe anti-avortement auquel elle appartient, une infirmière, Izzy, le médecin qui pratique les IVG. A l'extérieur un flic, Mc Elroy, qui négocie avec le tueur tout en sachant que sa fille est à l'intérieur. La prise d'otage est donc ainsi racontée par ces femmes et ces hommes, chacun vivant différemment les événements. de plus, elle est racontée à l'envers car le roman commence en fin de journée au moment où la prise d'otage va s'achever. Remonter le temps permet de découvrir peu à peu les raisons pour lesquelles ces femmes se sont trouvées là au mauvais endroit au mauvais moment, pour lesquelles le tueur est intervenu et a décidé de s'en prendre à ce centre. C'est l'occasion aussi d'apprendre à quel point la législation de certains Etats conservateurs fragilisent la condition des femmes qui cherchent à avorter en dernier recours. Et plutôt que de hurler après ces femmes désespérées, on ferait peut-être mieux de les aider financièrement à élever leurs enfants. de toute façon interdire l'avortement légal n'y mettra pas un terme. Ce sera plus dangereux pour les plus démunies, quant aux plus riches, elles auront toujours les moyens de le faire sans danger.

Un très bon roman que je conseille vivement !

Lien : https://labibdeneko.blogspot..
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