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Critique de tynn


tynn
20 septembre 2018
8 mai 1902, 7h 52: Jour funeste où la montagne Pelée explosa.
Le volcan ravagea Saint-Pierre de la Martinique en quatre- vingt dix secondes, exterminant par l'onde de choc et la nuée ardente près de 30 000 personnes.

Voici pour les faits historiques. du grain à moudre pour décorer de voiles noirs et de dramaturgie une fiction romanesque sur les jours précédant la catastrophe.

Mais Daniel Picouly est un facétieux.
D'accord pour faire devoir de mémoire mais pas d'accord pour faire un livre «catastrophe» et surtout ne pas tomber dans le piège du mélodrame. Il préfère choisir le mode tragi-comique et une écriture espiègle pour dérouler la fin annoncée. La matière dramatique est toute trouvée, reste plus qu' à lui associer quelques figures humaines et le tour est joué.

D'ailleurs il se cache derrière le récit. C'est la montagne qui parle, qui monologue en vieux Moloch grincheux en voyant ces humains vaquer à leurs minables petites affaires: gouverneur, journaliste, planteur, curé, amoureux interdits pour cause de race, et tout le petit monde de l'île, du plus noir au plus « mélangé ».

Il faut déguster l'écriture aux tournures poétiquement malicieuses, sourire des bons mots, des situations ubuesque ou incongrues. Cela n'empêche nullement de se projeter dans cet épouvantable drame humain, empli d'effroi devant cette éruption volcanique meurtrière qui rasa le Petit Paris de Antilles en ne laissant que 3 survivants.

Je conseille vivement.
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