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Critique de AMR_La_Pirate


J'arrive presque au bout de cette sélection des 68 premières Fois avec Saltimbanques de François Pieretti, un roman sur la famille, les relations fraternelles, le deuil et la quête du passé. C'est mon avant-dernière lecture…

Je ne m'explique pas vraiment pourquoi ma lecture de ce livre a été si laborieuse ; je l'ai monopolisé plus longtemps que prévu pour la simple raison que je ne parvenais pas à m'y replonger. Ce n'était ni de l'ennui, ni de l'indifférence, mais un je ne sais quoi qui me tenait à distance de cette histoire et de ses protagonistes.
Quand je me retrouve dans cette posture particulière, n'ayant pas aimé un livre sans pour autant devoir émettre des réserves pertinentes sur l'écriture ou la trame narrative, sur le traitement du sujet ou le travail sur les personnages, je recherche des clés de lecture afin de comprendre pourquoi et comment rien dans l'ensemble n'a pu fonctionner pour moi.
Voyons le titre, d'abord, à prendre au sens propre puisqu'il est question des arts du cirque ; dans Saltimbanques, il y a des jongleurs, des cracheurs de feu et des acrobates qui se produisent dans des fêtes médiévales. Ce sont des personnages adroits et souples dans leurs corps, mais parfois cabossés et maladroits dans leurs têtes et dans leurs ressentis ; ils se produisent en public avec talent mais gâchent leur vie privée. le narrateur raconte à la première personne comment il a quitté la maison familiale, coupant les ponts avec un père taiseux et brutal et, par voies de conséquence, avec sa mère et son jeune frère, ce frère justement qui meurt dans un accident de voiture et dont il faut assister à la sépulture.
Ce roman est un voyage impossible dans le passé, pour aller à la rencontre de celui qui ne sera plus et dont l'aîné ne sait presque rien. le narrateur se retrouve en équilibre précaire entre sa vie et celle de son frère disparu dont il essaie, maladroitement, de partager la vie.
François Pieretti met des mots et des ambiances sur cette impossible quête, une ambiance où l'on fume beaucoup, ou le récit est porté par la fumée des cigarettes et des joints ; les fumeurs auront peut-être apprécié alors que, moi, cela a fini par me lasser. L'ensemble est un peu malsain… J'ai l'impression que ce livre voulait dire l'indicible du deuil et des relations familiales ; je n'ai retenu que le dit d'une impossibilité, d'un échec…
Beaucoup de parcours s'entremêlent dans ce livre. Je n'ai pas compris la cohérence entre la fuite du narrateur et l'histoire, pourtant très belle, du vieux monsieur qui travaillait à la maintenance des phares, même si la symbolique de ce bâtiment dont la lumière guide dans l'obscurité ne m'a pas échappé…

Je n'irai pas plus loin : disons que ce livre n'était pas pour moi.
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