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Critique de bibliomanu


Avec Vert Palatino s'ouvre le deuxième ouvrage consacré aux saisons meurtrières de Gilda Piersanti. En cette période de Pâques, les premiers signes du printemps se font toujours attendre. Pas de floraison, pas de soleil ni de fraîcheur mais une pluie persistante, harassante. Et des crimes aussi, qui eux n'obéissent à aucune règle préétablie. Implacables, ils drainent toujours leur lot de victimes.

En dehors de ce déluge, comme toile de fond au décor de cette deuxième enquête de Mariella de Luca, il y a Rome, encore, et puis ce championnat de football de première division pour lequel la ville entière s'oppose et vibre à l'unisson.

Fidèle à elle-même, Mariella s'investit toujours autant dans ses enquêtes, quitte parfois à marcher sur les plate-bandes des autres services de police. C'est le cas notamment pour cette affaire de disparition d'une petite fille dans le Corviale, longue barre de logements dans la périphérie de Rome. Pas de témoins directs d'un éventuel enlèvement, pas d'indice non plus. Il y a bien le meurtre récent d'un homme dont on a retrouvé des traces de trafic de pédophilie dans son ordinateur. Peut-on raisonnablement penser que les deux affaires ont un lien ?

J'ai entamé la lecture de Vert Palatino avec le plaisir de retrouver Mariella de Luca et les autres personnages qui gravitent autour d'elle. Avec le plaisir aussi d'entendre la voix d'Hélène Lausseur me raconter cette histoire. Une histoire prenante où Gilda Piersanti monte encore en puissance dans la construction de ses intrigues, dans sa manière de mettre en scène ses personnages. Et de nous confondre. Il ne s'agit plus alors seulement de plaisir car elle parvient aussi à nous remuer, à faire en sorte que le coeur cogne dans la poitrine lorsque la vérité s'esquisse, petit à petit.

Et puis tout à coup, c'est le sang qui se met à battre plus fort dans les veines lorsque cette vérité, justement, nous éclate à la figure. On peine à la croire possible, on voudrait revenir en arrière, tout effacer comme si c'était encore possible. Il faut voir là-dessous toute la force gracieuse de Gilda Piersanti : en ayant pris les tempêtes de 2001 et le championnat italien de football de l'époque, en étant très précise sur ces sujets, elle ne fait rien d'autre que resserrer de façon très étroite les liens de la fiction et de la réalité. Manière de signifier que le crime est réel, que l'abject et l'effroyable sont aussi de la partie, toujours, autour de nous.
Lien : http://bibliomanu.blogspot.com
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