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Une couverture attrayante, l'envie d'une lecture évasion,Le parfum des embruns de Laurence Pinatel s'est retrouvé entre mes mains et cela a été une fort agréable rencontre.
Biarritz, 1910. la saison est lancée, Eléonore Fourneau réalise son rêve, avoir sa propre boutique de mode , créer ses modèles et assumer son indépendance.. Féminine et féministe à l'image de son amie Joséphine journaliste engagée. Mais c'était sans compter l'irruption dans sa vie d'un bel aristocrate russe et de sa fiancée ... Que nenni elle ne cédera pas , que nenni ...
Les mois passent , les années et la passion couve et que nenni elle a cédé..
Une histoire d'amour encore une me direz-vous. Mais une histoire d'amour entre un aristocrate russe et une couturière biarrote, une guerre qui éclate et qui dure, un pays en pleine révolution bolchévique.
J'ai apprécié ma lecture, j'ai apprécié le fond historique du récit et me suis laissée convaincre par nos deux amoureux .

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Si une de mes résolutions de dėbut d'annėe est de faire de belles rencontres littėraires, alors c'est chose faite avec ce très beau premier roman, d'une jeune auteure dont je salue la maturité d'écriture.
Une grande et belle histoire d'amour "unique, intemporel et éternel" qui fait fi des différences de classes sociales, des ragots et des distances : "un Russe et une Française, un officier et aristocrate féru d'aviation, une couturière".
Le roman débute en 1910 à Biarritz, l'élégante ville balnéaire que la haute Société choisit comme lieu de villégiature pendant la saison estivale.
Une héroïne attachante, belle, féminine et féministe, intelligente, femme d'affaires qui s'attache à développer sa Maison de couture, avec des idées innovantes. le personnage de Joséphine, son amie, est également captivant. Pétillante, elle lutte pour l'émancipation des femmes.
L'auteure mêle L Histoire à son récit et on évolue au fil des années d'avant guerre avec plaisir. Mais la 1ère Guerre Mondiale gronde et comme l'écrit l'auteure lorsque Elėonore et Grigori se séparent au début de celle-ci :
"Je préfère ne rien faire que de te perdre. Je te l'ai dit : tu es mon monde, Eléonore. Sans toi, la Terre ne tourne plus, le Soleil ne se lève plus, la Lune n'éclaire plus la nuit. Alors oui, je reviendrai, dès que je le pourrai. le plus tôt possible, je l'espère. Je reviendrai, je te le promets.
- Je t'attendrai."
Leur amour sera-t-il assez fort pour résister aux conflits meurtriers ?
La couverture, toute en douceur, ne vous donne-t-elle pas envie d'assister aux spectacles du Casino Municipal pour admirer les robes de soirée de l'époque et plus encore pour une promenade sur la plage de Biarritz pour sentir vous aussi les embruns iodés? Laissez-vous tenter sans hésitation ! ❤
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Eléonore a reçu en cadeau une maison de celui qu'elle considère comme son oncle : Jean Fourneau dit « Jeanty ». Grâce à lui, elle a pu ouvrir sa maison de couture, idéalement placée au coeur de la rue commerçante de Biarritz. Elle inaugure sa boutique, lors de la saison hivernale de 1909-1910. Son talent est très vite reconnu et elle est obligée d'embaucher quatre couturières supplémentaires. A vingt-cinq ans, elle ne vit que pour son métier. Son statut de divorcée lui offre une liberté que n'ont pas les femmes célibataires ou mariées.


Le 22 août 1910, un aristocrate russe pénètre dans son commerce. Grigori Meletski accompagne sa fiancée, une princesse que son père le force à épouser, pour le punir de ses ambitions opposées à son rang. Il n'est pas amoureux de sa future épouse qui l'agace, mais il est charmé par le caractère indépendant d'Eléonore. Cette dernière a un goût prononcé pour la répartie et l'ironie. Elle est scandalisée par l'attitude Grigori envers sa promise et l'exprime. Pourtant, elle ne peut se cacher longtemps l'attirance qu'elle éprouve pour ce beau jeune homme. Hélas, leurs sentiments sont entravés par les obligations de chacun. Au fil des rencontres, ils se rapprochent et décident de profiter des moments que la vie leur offre. Mais le destin semble déterminé à les séparer, alors que la Première Guerre mondiale se profile.


Eléonore est une femme indépendante, à la personnalité affirmée et au coeur généreux. Elle est à l'écoute des femmes que sa profession lui fait rencontrer et partage les idées féministes de son amie Joséphine, une journaliste engagée. Emplie d'empathie, elle provoque, également, l'admiration par sa force et son talent. Grigori, lui, est tiraillé entre son sens du devoir dû à son rang et son refus de soumission, qu'elle soit familiale ou imputable au régime russe. Il lutte entre son envie de liberté et sa responsabilité envers ses proches, conscient que ses actes entraînent des conséquences pour eux. Après la déclaration de guerre, ils ne maîtrisent plus la situation, ils ne peuvent que se raccrocher à l'espoir que l'amour l'emportera sur le rouleau compresseur de l'Histoire.


Ce roman se partage entre la France et la Russie, entre la frivolité et l'austérité, l'opulence et la faim, le devoir et le désir, les drames et l'héroïsme, les espoirs et les regrets, le courage et le chagrin, le joug masculin et les prémices de l'émancipation féminine, la liberté et le totalitarisme, etc. L'écriture est de celle qu'on n'oublie pas : poétique et passionnée, intimiste et exaltante. La relation entre Eléonore et Grigori est un tourbillon d'émotions, entre raison et extase, authenticité et ivresse, sentiments profonds et incandescence. Dans un contexte historique dramatique, c'est une magnifique histoire d'amour, qui marque la vie d'un lecteur. J'ai eu un coup de coeur magistral pour le parfum des embruns.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Ce roman se déroule au début du XXème siècle, entre Biarritz et Saint-Pétersbourg. Dans celui-ci, le lecteur va y faire la connaissance d'Éléonore. Femme indépendante au franc-parler et à la créativité renommée, l'ouverture de sa boutique de prêt-à-porter fait parler d'elle. Dans cette petite ville basque bordée par l'océan, elle y fera la rencontre de Grigori, aristocrate russe. Entre eux, l'alchimie est palpable … 🤎

J'ai très rapidement accrochée avec la plume de l'auteure. Les dialogues étaient frais, pétillants et haletants. le lecteur assiste aux rapprochements entre Eléonore et Grigori, malgré tout ce qui les oppose. Fuis moi, je te suis. Suis moi, je te fuis. Faut-il choisir le coeur ou la raison ?
Ce roman parle, avec émotions et poésies, d'une histoire amour. Cependant, il s'agit de bien plus que cela. le destin des aristocrates russes lors de la révolution bolchevique, la condition et le sort de la femme dans ces temps lugubres sont les thèmes abordés par l'auteure. La Première Guerre Mondiale menace le monde, et avec elle le destin des protagonistes.

La seconde partie du roman fut ma préférée. Je n'ai pas vu les pages défiler. Les deux personnages échangent des lettres, ce qui renforce ce côté intime. J'ai eu le coeur serré, tout du long. Il m'état impossible de refermer le roman. Ce roman possède le pouvoir de vous captiver.

Je suis ressortie de cette lecture apaisée. J'ai eu ce besoin de prendre l'air après avoir lu la dernière page. Cette sensation qui se met en place au fond de nous quand une lecture a été si enrichissante, émouvante. Désormais, je déambule dans les rues de Biarritz en pensant à Eléonore. Comme ci, durant quelques heures, nous avions partagé un bout de vie commune.
Je vous écris cette chronique, le regard fixé sur l'océan dans cette ville que j'aime tant, Biarritz. Désormais, j'aime m'imaginer Eléonore y déambuler le siècle dernier. L'auteure a su mettre en lumière le charme qui s'évapore de cette ville. Les embruns si particuliers et uniques qu'elle possède. Une lecture que je vous recommande chaudement. J'y repense encore, et encore.
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Si vous aimez les romans où l'histoire, l'amour, l'amitié, des aventures humaines et des faits historiques se donnent rendez-vous, ce roman est fait pour vous!

Le parfum des embruns nous emmène tour à tour à Biarritz et en Russie, de 1910 à 1920, à la rencontre de Eléonore, jeune femme divorcée, libre, au caractère affirmé et Grigori, aristocrate russe, fiancé par devoir, avec des envies de profession non compatibles avec son rang, alors que la première guerre mondiale se profile à l'horizon.

Eléonore et Grigori, c'est une histoire peu commune, une histoire d'amour, par delà les conventions, par delà le temps, la géographie et le qu'en dira t'on. Une histoire faite de hauts, de bas, d'espoir et de désespoir.

C'est une histoire d'amour, oui, "mais pas que"!

Parce que l'on suit Eléonore dans son parcours de femme divorcée, époque où divorce rime forcément avec perte de respectabilité.
Femme divorcée mais libre par ses idées en avance sur son temps, ayant des projets et des rêves qu'elle veut accomplir par dessus tout, travailleuse, créative, qui n'a pas la langue dans sa poche, un caractère bien trempé mais ouverte sur les autres et pleine d'humanité.

Ouverte et pleine d'empathie envers son amie Joséphine engagée dans le combat féministe pour la place des femmes dans la société de l'époque.
Bienveillante et humaine envers les femmes qui travaillent avec elle dans son magasin de mode et création de couture.
Ouverte sur le monde et pleine de projets.

Dans ce roman, on côtoie des personnages tels Coco Chanel, Antoinette Chanel, Jeanty Fourneau, Igor Ivanovitch, pionnier américain de l'aviation, d'origine russe et l'on découvre l'envers du décor de certaines parties de l'histoire.

L'histoire avec un grand H et le roman s'entremêlent pour nous donner un aperçu fin et détaillé de l'époque, des conditions de vie des femmes et de leurs désirs d'émancipation, de la guerre et les ravages tant physiques que psychologiques qu'elle a déclenchés, des rêves des femmes de s'élever tant au niveau éducation, que travail ou place dans une société où force est de constater, elles ne sont pas encore reconnues.

Ce roman nous parle aussi du sens du devoir lorsqu'on est partagé entre devoir familial dû à son rang et devoir à son pays, de la vie de plusieurs familles en France ou en Russie, du poids de la famille, aussi bien sur les femmes que sur les hommes de l'époque, de la nécessité de continuer la lignée familiale, de donner un héritier "mâle" à la famille, de trouver sa place dans la société, de garder sa respectabilité quitte à oublier ses rêves et ce, de quelque horizon que l'on soit au début du XXème siècle.

Tous ces faits et histoires s'entremêlent pour nous peindre un tableau où la passion, les rêves, l'amour côtoient les drames, la tristesse, et la guerre en toile de fond.

Le parfum des embruns est un roman écrit avec beaucoup de finesse et de poésie, de ceux qui constituent les belles sagas familiales dont on aime suivre les personnages au fil du temps.

Bravo à Laurence Pinatel pour ce premier roman qui nous emmène dans un autre siècle, une autre manière de vivre, mais une histoire intemporelle par l'amour d'autrui qu'elle dégage et l'amour avec un grand A!








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En vacances dans ma famille au Pays Basque, je tombe sur ce livre. La couverture et le titre m'interpelle et le résumé finira de me séduire : l'histoire d'une femme libre dans le Biarritz de la Belle Epoque qui vivra une grande histoire d'amour avec un aristocrate russe de St Pétersbourg…

La femme libre en question c'est Eléonore. Jeune couturière passionnée par son métier, elle me plait direct. Elle est indépendante, divorcée (en 1910 quand même). Sa meilleure amie, Joséphine est une journaliste féministe engagée. Au fil des pages je me laisse totalement porter et je visualise très bien les lieux emblématiques de Biarritz remplis d'hommes en costumes et de femmes élégantes. J'aime beaucoup les références à la mode féminine de l'époque qui connaîtra ses premiers bouleversements jusqu'en 1914 : des tailles moins marquées et un style “à la garçonne”. Eléonore rencontrera notamment une grande figure de la mode bien connue des plages biarrotes à l'époque : Coco Chanel.

Je vous ai vendu une romance il faut donc maintenant vous parler de Dimitri, séduisant aristocrate russe, riche et désabusé, à la merci des caprices de son père. Entre Eléonore et Dimitri c'est tout d'abord un amour interdit car bien que totalement attirés l'un à l'autre, le jeune russe est fiancé (oups). Pour Eléonore, devenir la maîtresse d'un touriste étranger c'est hors de question et pourtant…malgré leurs différences de classes, de cultures, et la grande insistance de Dimitri…les deux amants ne semblent pouvoir résister. Je ne suis pas une habituée des romances mais je dois avouer que cette tension entre les deux personnages m'a au départ agacé. Cette attirance que ni l'un ni l'autre ne semblent contrôler mais qui ne met en danger qu'elle véritablement. Heureusement cette tension laisse assez vite sa place à un amour passionné et dévoué. Malheureusement le temps file et la guerre s'annonce de plus en plus proche prête à séparer les deux amants à nouveau.

Malgré quelques clichés de la romance, on se laisse facilement séduire par cette idylle historique et ses personnages féminins attachants.
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Très attirée par la couverture, puis par le résumé, lors d'une offre promotionnelle, j'ai été emportée avec émerveillement dans cette fabuleuse fresque historique et romantique. J'avoue avoir trouvé le démarrage un poil longuet, et les premiers échanges entre le couple principal un peu redondants. Mais je pense que cela était nécessaire pour marquer la différence entre les deux périodes, le calme avant la tempête. Dans la première partie, on respire lentement, calmement, on fait des provisions d'oxygène avant une deuxième partie qui fait battre nos coeurs à cent à l'heure et nous coupe le souffle. En compagnie d''Eleanor, Grigori et des autres protagonistes de ce roman, on passe par un maelström d'émotions en traversant la fin de la Belle Époque, la première guerre mondiale, la révolution russe. J'ai beaucoup aimé les apparitions de Coco Chanel qui joue un rôle dans cette l'histoire, l'héroïne tenant une boutique de mode, un contexte que j'apprécie tout particulièrement. Cerise sur le gâteau, la plume de l'autrice est très qualitative tant dans la forme que dans le fond et ce roman ferait une excellente base de film ou série télévisée en costumes. Vous l'aurez compris, pour moi c'est un grand coup de coeur car ce livre correspond à tout ce qui me fait vibrer en termes d'évasion et de voyages dans le passé.
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De la côte basque à Saint-Pétersbourg, le Parfum des embruns est un grand roman d'amour, et le portrait d'une femme libre de 1910 à 1920. Ce premier roman de Laurence Pinatel me promettait un très beau moment de lecture puisqu'il réunit des thèmes que j'adore : la Belle Epoque, la mode, la Russie, l'aviation, l'émancipation féminine et la côte basque et j'ai absolument adoré ce récit mêlant petite et grande histoire.

Eléonore est une femme indépendante, à la personnalité affirmée et toute acquise à la sororité. Elle ne veut pas dépendre d'un homme et affiche volontiers les mêmes idées féministes que son amie Joséphine, une journaliste engagée dans un journal 100% féminin à Paris.

Emplie d'empathie, elle est admirée par ses employées pour son talent, épatant même jusqu'à Gabrielle Chanel ! Ses robes haute couture plaisent à l'élite biarrote, lui permettant d'accéder à une belle renommée locale. Elle ne veut pas absolument pas tomber amoureuse d'un homme jusqu'à ce que son chemin croise un noble russe, versé dans l'aviation, et en villégiature à Biarritz.

Grigori est tiraillé entre son sens du devoir envers sa famille et son pays. Il tombe follement amoureux d'Eléonore alors qu'il est sur le point d'épouser Natasha, conformément aux voeux de son père, un vieux général qui tyrannise toute sa famille.

Remarquablement écrit et documenté, ce premier roman met en scène des personnages attachants, qu'on a plaisir à suivre de la première à la dernière page. le récit se partage entre Biarritz et St Pétersbourg, entre Eléonore, Grigori et Joséphine, entre frivolité et austérité, devoir et désir.

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