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Critique de Jeannepe


Pire que les ouvrages de développement personnel, il y a les ouvrages de développement personnel pour les femmes. Je dois avouer que, dès le départ, le « archétype de la femme sauvage » écrit sur la couverture m'a fait un peu peur et serrer les dents. Mais qu'à cela ne tienne, c'était parti pour près de 650 pages. Un long, très long, trop long voyage…

Le principe n'est pas si mal : l'auteure nous raconte des histoires issues de longues traditions, des contes qui ont parfois bercé notre enfance, pour ensuite les décortiquer, en tirer du sens et en extrapoler des conclusions. Et c'est là que ça se corse. Car aucune de ces étapes n'est plaisante, pas même la première. La faute à une écriture (ou à une traduction) à mi-chemin entre l'oralité et l'écrit, mais qui ne rend pas du tout. Et l'auteure de nous expliquer tous ses petits trucs pour animer le récit. Grincements de dents. Clarissa Pinkola Estés semble par la suite confirmer le peu d'estime qu'elle place en ses lectrices (et peut-être quelques lecteurs aussi) : non contente de nous expliquer comment elle écrit, elle nous raconte, nous reraconte, nous explique, nous réexplique et nous surexplique toutes les étapes de tous les contes. En fait ce que je veux dire c'est qu'elle raconte trois fois chaque morceau de chaque récit en même temps qu'elle en tire ses conclusions. Je ne sais pas si vous avez saisi parce que ce n'est que la troisième fois que je le dis, mais ça se répète encore et encore et c'est agaçant. Crissements de dents. On passe ensuite à la phase psychanalysante, essentialisante, donneuse de leçonante et quelque peu gerbante de son propos. Et je n'y ai trouvé rien d'intéressant, seulement de quoi susciter soit mon mépris soit ma violence. Vomi entre les dents.

Si je n'ai pas réussi à saisir la subtilité et l'intelligence de ces Femmes qui courent avec les loups, c'est que je n'ai sûrement pas atteint le degré de clairvoyance et de sauvagerie nécessaire. Peut-être que sous drogue ça passe mieux. En attendant, je vais me resservir un verre et lire autre chose pour m'interroger, encore, toujours, sur les femmes, qu'elles soient sauvages ou non.
Lien : https://auxlivresdemesruches..
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