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Critique de Gaphanie


Merci à Babelio et à son opération Masse critique pour cette découverte originale !

Au début du roman, on suit un groupe de Gipsies, et plus particulièrement Milo et Faith, avec quelques apartés auprès d'Alba, sur son île... Et le côté "post apocalyptique" et "gouvernements par les femmes" n'est pas vraiment apparent. Il faudra attendre la seconde partie, sur les terres d'Eda pour que ces sujets, pourtant mis en avant par les opérations de communication, deviennent réellement tangibles. Et encore ! Eda est une version féminine d'un empereur romain, avec ses esclaves et ses jeux, pas de grande surprise, donc.

Mais revenons en à Alba, d'une part, et Milo et Faith d'autre part. On comprend qu'Alba était autrefois puissante, avant de devenir cette oracle solitaire, et qu'elle a mis au monde un fils, qu'elle a fait tuer. Quant à Milo et Faith, c'est une drôle d'histoire entre eux, et j'ai pensé à la chanson "L'amour est enfant de bohème, il n'a jamais connu de loi, si tu ne m'aimes pas je t'aime, et si je t'aime, prends garde à toi !"... Et Milo va payer l'amour de Faith, ou du moins son refus de son amour, par son bannissement... Et là, j'ai bien failli arrêter ma lecture, car suite à cet épisode (tout de même bien tiré par les cheveux !), on suit nos personnages par intermittence... Et on les retrouve chaque fois (surtout Milo !) dans de drôles de situations sans avoir la moindre idée de comment ils en sont arrivés là ! Ainsi Milo va-t-il vivre quelques mois avec un fantôme (et d'ailleurs, si cet épisode a un réel intérêt dans le récit, eh bien je suis malheureusement pour moi passée complètement à côté !), puis esclave. Et Faith, on la retrouvera dans une troupe de théâtre, à jouer Desdémone dans Othello.

Et bien évidemment, tout ce petit monde va se trouver rassemblé à la Cour d'Eda, avec un bel imbroglio de triangles amoureux et une belle surprise sur l'origine d'un de nos protagonistes, mais en fait de surprise, on s'en doute quand même un peu depuis le début...

Au vu des publicités autour de ce roman, j'avais cru que j'allais lire un mélange de saga à la Robin Hobb et de dystopie à la Orwell... eh bé non, en fait c'est "juste" une histoire d'amour !

Je n'ai donc adhéré ni aux cheminements et péripéties des héros, qui m'ont souvent fait l'effet de cheveux qui tombent dans la soupe, ni à leurs caractères et choix dans leurs actions. On ne condamne pas quelqu'un qu'on aime à la mort, on ne choisit pas le suicide quand on est pépère et content de sa vie, même en cas de peine de coeur, et surtout si on l'a vue venir de loin ! On ne se transforme pas en mère poule après avoir été un tyran sanguinaire et infanticide !
Et puis même le contexte m'a déçue : on prend les empereurs romains, on en fait des femmes, et on les met dans le futur, en Angleterre. Et du coup, le côté "Et si les femmes dominaient le monde ?", ça ne donne rien car il n'y a pas de réelle réflexion là-dessous, on est bien loin de 1984 côté dystopie ! Et l'écriture, pareil, j'ai été gênée par l'emploi des temps, car Emmanuelle Pirotte utilise beaucoup l'imparfait et le présent, faisant fi, la plupart du temps, du passé simple et du plus-que-parfait, et donc de la concordance des temps.

Bref, une déception totale pour moi. Vraiment. J'ai dû faire un réel effort pour venir à bout de cette histoire, et si je n'ai pas abandonné, c'est bien parce que pour Masse Critique, je m'étais engagée à le lire ! Sinon, je n'aurais, je pense, même pas atteint la fin de la première partie. qui raconte les amours contrariées à la Carmen de Milo et Faith, et comment le destin va les réunir !


Bref, on a compris, je n'ai pas aimé. du tout.
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