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Critique de coco4649


 
 
Ce dernier texte de Jean-Claude Pirotte invite le lecteur
à ce voyage sur la corde raide des plis et replis d'une mort
prévue.

Le vieil homme atteint d'une longue maladie soliloque.
L'écrivain Pirotte passe du " il " premier chapitre au " je"
dès le second chapitre dévoilant ainsi qu'il s'agit d'un auto-
portrait.

Rien de morbide ni de complaisant dans ce livre qui se
donne pour un roman et qui révèle en réalité des passages
philosophico-poétiques sur la souffrance et sur la condition
précaire de l'individu.

Pirotte cite Joseph Joubert :
  " En effet, note Joubert, je ressemble en beaucoup
de choses au papillon. Comme lui j'aime la lumière,
comme lui j'y brûle ma vie, comme lui j'ai besoin pour
déployer mes ailes que dans la société il fasse beau
autour de moi et que mon esprit s'y sente environné
et comme pénétré d'une douce température, celle de
l'indulgence. J'ai besoin que les regards de la faveur
luisent sur moi."

Nous trouvons également des réflexions sur le retour
à l'enfance non dénué d'une lucidité certaine.

Jean-Claude Pirotte devient son propre scribe.

" Portrait craché " constitue un Véritable Ode à la littérature.
À noter également le regard justement acerbe de J-C Pirotte
sur notre société, de la place qu'y occupe l'informatique
considéré comme nouveau moyen d'aliénation de l'humain,
de la fascination de l'écran et du clavier dont est victime le
plus grand nombre.
Cette littérature soigne, apaise, désennuie, et permet,
dans la mesure de l'mpossible, de tenir la dragée haute à la
souffrance.

Pirotte cite Joseph Joubert :
  " En effet, note Joubert, je ressemble en beaucoup
de choses au papillon. Comme lui j'aime la lumière,
comme lui j'y brûle ma vie, comme lui j'ai besoin pour
déployer mes ailes que dans la société il fasse beau
autour de moi et que mon esprit s'y sente environné
et comme pénétré d'une douce température, celle de
l'indulgence. J'ai besoin que les regards de la faveur
luisent sur moi."

L'humour ‒ glaçant certes ‒ n'est jamais absent :
" L'homme est d'une maigreur que nous qualifierons
d'intéressante, la cortisone l'ayant privé – ou quasiment –
de ses muscles, il reste un squelette bien dessiné, qui
conserve une peau juste un peu fripée aux articulations."

Et le livre s'achève par ces lignes bouleversantes sur le
silence et l'absence car il s'agit alors :
" d'accueillir la mort et en quelque sorte de lui faire place nette ".
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