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Critique de Ebroc


Ebroc
23 décembre 2020
Tout d'abord merci aux éditions du Seuil et à Babelio de m'avoir envoyé ce livre dans le cadre d'une opération Masse Critique.
C'est un livre que je n'aurais probablement pas acheté et après l'avoir lu, très vite, je suis persuadée qu'il ne m'aurait pas vraiment manqué...hum hum...
Que dire ?
Je ne connaissais pas cet autrice, mais là encore, ça ne me manquait pas vraiment.
Que dire ? (bis) (je mets des parenthèses car 1) j'aime bien les parenthèses, 2) l'autrice aussi visiblement car ça suinte de parenthèses, il y en a à presque toutes les phrases) (mais je me rends compte que c'est chiant en fait toutes ces parenthèses)(c'est même agaçant comme procédé, assez gratuit et, en l'occurrence, peu informatif).
(fin de la parenthèse...uh uh uh)
C'est un roman (?) terriblement et exclusivement 2019. Il n'aurait pas pu être écrit il y a 10 ans et dans 15 ans, quand on le lira (si on le lit), on se dira "ah ouais, c'est juste avant le Covid, là...les gilets jaunes, Notre Dame qui a cramé, les retraites, la grève des transports... 2019 !!!"
Et dans 150 ans, on se dira :
soit "très intéressant aperçu sociologique d'une certaine petite classe moyenne intellectuelle parisienne de gauche de la fin des années 2010" (si on est historien sociologue).
soit " ????? mais de quoi elle parle entre deux séances de baise ?????" (si on n'a pas bien suivi ou oublié ses cours d'histoire du proto XXIème siècle).
Bref, ce n'est pas Zola ou Balzac, mais ça n'a pas l'air d'être l'ambition de l'autrice non plus (ou alors c'est raté).
On dirait une looooonnnngue nouvelle pour un supplément été (ou plutôt le hors série numéro spécial fin de décennie) du Nouvel Obs ou du cahier littéraire du Monde.
Bref: 2019
donc qui parait tout démodé déjà
(vu qu'on est presque en 2021)
Dommage
De plus, le style oscille entre le froid et la crudité: bof, pas mon genre.
Les deux personnages principaux ne sont pas attachants. Peut-être qu'elle l'aime un peu son gros bourrin de Norbert. Peut -être pas. de toute façon, on s'en fout. On s'en fout car ils s'en foutent car ce n'est pas le sujet.
Peut-être qu'il faut être très désenchanté (ou lucide diront les pessimistes) pour apprécier. Moi je trouve juste ça très triste, voire glauque. Et pour le glauque, je préfère les polars.
Bon, la moyenne quand même pour:
- quelques portraits au vitriol d'amants désastreux (ouaip les mecs, vous n'êtes pas toujours jolis jolis...); et ça c'est assez rare pour le souligner.
- les diatribes anti libéralisme/capitalisme etc... bon ok, on est encore vaguement gauchiste dans l'âme donc ça fait du bien à lire. Même si c'est tellement trop facile (d'ailleurs c'est même un peu lourdingue dans le livre) et même si en vrai, on continuera surtout d'aller à la piscine (enfin, on ira quand elle rouvrira. si elle rouvre) ou de regarder netflix sur le canap' plutôt que bazarder tout le Système et faire la Révolution du Grand Soir...hi hi hi.
La moyenne donc, mais pas plus.





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