Meurs, mon ange

Amsterdam : un cadavre décapité est retrouvé pendu à une grue. L'inspecteur Karel Jacobs est appelé comme consultant mais rapidement écarté. Il est toujours sur les traces du graffeur qui le balade allègrement. Il rencontre dans les locaux de la police Anja, jeune fille paumée, dont le mari, Erwin, et la fille ont disparu il y a 2 ans et qui est persuadée d'avoir vu l'effigie de bois de ce dernier dans une vidéo dans le cadre de son travail de modératrice.
Indonésie : des cadavres sans tête sont trouvés dans des lieux touristiques. Guntur, flic compromis traqué par le département anti-corruption, enquête.
Les éléments vont s'entremêler pour pointer vers le point commun à tous : l'Indonésie où l'enquête va finalement se dérouler.
J'ai été bluffée par ce livre. Depuis son premier roman, "La parole du chacal", Clarence Pitz a magnifiquement évolué.
Dans son roman, les décors sont superbement décrits et plantés, les personnages sont denses, en particulier Anja, l'intrigue est parfaitement construite, les fils dramatiques parallèles finissant par se rejoindre et se tisser ensemble. La découverte des rites du pays Toraja est passionnante et les scènes sont d'un réalisme effrayant. Clarence Pitz confronte tradition, culture, respect des rites avec modernité, argent et corruption.
Un page turner haletant et intelligent qui m'a tenue en haleine jusqu'au bout et m'a valu une nuit blanche.
❤️❤️❤️❤️