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Citations sur Capsules (8)

Capsules est un roman écrit par Benjamin Planchon, il a été édité par Antidata.

Capsules est composé de plusieurs histoires, pour être plus précis de 35 récits qui se passent dans le futur.

35 récits de personnages ordinaire face aux problèmes de la vie. D'après moi, le livre nous donne 35 possibilités pour notre monde dans le futur. On aura peut-être des réfugiés temporels, une Lune qui change de polarité et attire notre Terre vers elle, la chute d'un satellite ou peut-être une période glaciaire... .

Ce roman ne manque pas d'imagination pour nous faire voyager et il m'a beaucoup plu parce que j'avais l'impression que les histoire allaient vite avec des phrase plutôt courtes et aussi des récits très dynamiques.

Honnêtement je pense que c'est l'un des meilleurs livres que j'ai jamais lu.
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Quelqu’un glissa un stylo dans les mains de Paul VII, 268e évêque de Rome, qui signa l’acte de cession. L’Eglise catholique romaine était désormais la propriété souveraine de Mundo©. Steven Braft, un commercial de vingt-neuf ans récemment nommé Senior Business Pilote par Mark serait élu Pape le soir même par un concile de golden boys hilares, dans une boîte de nuit d’Harlem. Son habit pontifical serait conçu par Dolce & Gabbana, sa Papamobile par Porsche. Il installerait le Vatican dans la Silicon Valley.
Mark ne prit pas la peine de raccompagner ses visiteurs. Il referma le dossier et passa au suivant : le rachat de Madagascar par le consortium Hello Kitty / Dassault. « Piece of cake », se dit-il. Le monde était alors un puzzle à vendre au détail et Mark fixait les prix. Un vent nouveau soufflait sur l’époque : la liberté était sans borne, sublime et tarifée. Il se rappela le mantra de son père : « Chaque loi qui disparaît ouvre un nouveau marché ». Le commerce est un art de la mise à mort, une impitoyable et délicieuse corrida. Les vainqueurs raflent tout. (Capsule n°4, 11 octobre 2045 : « Le Business comme art martial »)
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Une certaine confusion règne encore,
mais encore un peu de temps et tout s’éclaircira ;
nous verrons enfin apparaître le miracle
d’une société animale, une parfaite
et définitive fourmilière.
(Paul Valéry, Variété, 1924)

(Exergue du recueil)
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Parfois, pendant la promenade, observant les corbeaux, je me souviens de Wolfgang. L'esprit articiel, que j'espérais sage, mesuré et profond, s'était avéré vain, médiocre, abrutis. J'avais parfaitement réussi, au fond, à recréer l'esprit humain, j'en avais restitué toute l'étroitesse et la mesquinerie. Je rêvais de hauteur, fou que j'étais, et oubliais la vérité de l'homme : malgré son infinie complexité, notre cerveau ne produit pour l'essentiel que des pensées banales. Wolfgang avait une personnalité sans intérêt, commune et agaçante. Wolfgang était un crétin. J'ai inventé la bêtise artificielle.
(Capsule 23 - à son image)
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ZAP
...est bon pour notre économie de laisser croire aux ouvriers qu'une révolution reste possible, la perspective de leur libération les rendant plus productifs et plus rentables, avec un ratio espoir/asservissement/compétitivité de 11,6% à fin mai...
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F2WIK ne sut jamais que la guichetière était morte d'une grippe porcine deux mois après leur rencontre. Il passa un siècle à l'attendre. Un jour, il en était convaincu, le téléphone sonnerait, et la vie commencerait. Cette illusion, chose curieuse, donna tout son piment à son existence. Elle le tint debout. C'était un rêve nourricier, un mensonge bâtisseur, qui lui permit d'être tout à fait vivant. Chacun fait comme il peut. On s'invente, pour tenir, des choses à espérer. Il nous faut des chimères. Il nous faut des histoires. (Capsule 32 - les amours automatiques)
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Et puis peu à peu, j’ai commencé à comprendre le projet du Prince Charmant. Sa tyrannie par le divertissement n’était pas si absurde, après tout, et m’apparaissait même de plus en plus séduisante : il nous proposait un monde cohérent, paternel, joyeux, il voulait nous protéger de la réalité. Quoi de mal à ça ? Mes réticences cédèrent vite le pas à une adhésion mesurée, puis sans faille : pour trouver le bonheur, il suffisait de s’abandonner aux délices de la dictature du fun et de jouer sans entrave. Tout était un spectacle. La soumission, un peu comme le sommeil, libère, allège, résout. Soulagé, sans remord, je lâchai prise et m’oubliai dans la fête perpétuelle du pays de l’enfance.
Depuis, toute trace de moi a disparu – je suis devenu Winnie l’Ourson et tout est bien plus simple. (Capsule n°5, 2 septembre 2022 : « Y a-t-il des gift shops au Goulag ? »)
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La mode en effet est à la reconstitution : commerçants, stylistes, peintres, architectes, constructeurs d’autos et de toutes sortes de choses livrent au public un souvenir habitable, un passé recomposé avec une minutie maniaque. Les façades des immeubles, les chansons populaires, les collections des magasins de mode, tout est adapté à la tendance du jour. Le monde est une reproduction. Et chaque année, parfois chaque mois, un style chasse le précédent – la ville est démontée, défaite comme un décor, puis reconstruite autrement, transformée en copie d’un passé différent, celui de la Belle Époque, de la Restauration, ou du règne des « hippies ». Les gens n’apprécient rien tant que les beautés rassurantes des paradis perdus, c’est même là qu’ils veulent vivre. (Capsule n°2, 14 septembre 2072 : « Vintage »)
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