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Citations sur La République (128)

«  Ce n’est pas de vivre selon la science qui procure le bonheur , ni même de réunir toutes les sciences à la fois , mais de posséder la seule science du bien et du mal . »
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L’idée du Bien est la plus haute des connaissances, celle à qui la justice et les autres vertus empruntent leur utilité et leurs avantages.
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"À présent, repris-je, récapitulons en ce qui concerne l'homme le plus mauvais : il est, pourrait-on dire, celui qui se montre à l'état de veille tel que celui en état de rêve que nous avons décrit."
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"Ils sont magnifiques, Socrate, dit-il, les dirigeants que tu viens de façonner à la manière d'un sculpteur de statues.
- Et les dirigeantes aussi, dis-je, mon cher Glaucon. Ne crois pas que ce que j'ai dit concerne plus les hommes que les femmes, celles d'entre elles en tout cas qui naissent avec des naturels adéquats.
- C'est juste, dit-il, si elles doivent en effet partager tout également avec les hommes, comme nous l'avons exposé."
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"De cette manière [l'avènement des philosophes-rois], la cité sera administrée en état de vigilance par vous et par nous, et non en rêve, comme à présent, alors que la plupart [actuellement] sont administrées par des gens qui se combattent les uns les autres pour des ombres et qui deviennent factieux afin de prendre le pouvoir, comme s'il y avait là un bien de quelque importance. Car voici en quoi consiste le vrai là-dessus : la cité au sein de laquelle s'apprêtent à gouverner ceux qui sont le moins empressés à diriger, c'est celle-là qui est nécessairement administrée de la meilleure façon et la plus exempte de dissension, tandis que celle que dirigent ceux qui sont dans l'état contraire se trouve dans la situation opposée."
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"Or, ceux qui font partie de ce petit nombre [de philosophes], ceux qui ont goûté la douceur et la félicité d'un tel trésor, ils ont pleinement pris conscience de la folie de la multitude et ils ont vu que personne, pour ainsi dire, ne mène d'action politique saine, et qu'il n'est point de compagnon de bataille avec qui, en marchant, on puisse porter secours à la justice et assurer son salut. Ils ont vu, au contraire, que comme un homme tombé parmi les fauves, refusant de s'associer à leurs iniquités, mais impuissant à résister seul à la horde en furie, le philosophe va périr sans avoir aucunement rendu service à sa cité et à ses amis, stérile pour lui-même comme pour les autres. Pénétré de ces réflexions sur tout cela, celui-ci demeure tranquille et il ne s'occupe que de ses affaires personnelles, comme un voyageur surpris par la tempête et qui s'abrite derrière un mur pour se protéger des tourbillons de poussière et des rafales de pluie. Voyant de même les autres entièrement imprégnés d'iniquité, il s'estime heureux s'il peut lui-même vivre sa vie d'ici-bas pur d'injustice et d'actions impies et achever sa séparation de cette vie avec une belle espérance, dans la sérénité et la paix de l'âme.
- Oui, certes, dit-il, il quitterait cette vie non sans avoir accompli des choses, et non les moindres !
- Il n'aurait pas non plus, repris-je, accompli les plus grandes, n'ayant pas eu la chance de bénéficier du régime politique favorable, car dans un régime convenable, il n'en deviendra lui-même que plus grand, et en même temps que son salut personnel il assurera celui des affaires de la communauté."
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"Ces paroles me disent que si je suis juste, et que je n'en donne pas l'apparence, alors je n'en tirerai aucun profit, mais plutôt des peines et des châtiments évidents, alors que si j'assortis une vie injuste d'une apparence de justice, on dira que mon existence est digne des dieux. En conséquence, puisque le paraître, comme l'expliquent les sages, vient à bout même de la vérité et se montre souverain pour le bonheur, c'est dans cette direction qu'il faut entièrement se tourner. (...) Ô mon merveilleux ami, parmi vous tous qui vous présentez comme les propagateurs de la justice, en commençant par les héros des temps anciens dont les paroles nous ont été conservées jusqu'à ce jour, personne n'a jamais blâmé l'injustice ou loué la justice pour d'autres raisons que pour les réputations, les honneurs et les gratifications qui en découlent. Ce qu'elles réalisent chacune d'elles, par leur efficacité propre dans l'âme où elles sont présentes, cachées aux yeux des dieux et des hommes, personne jamais, ni dans le langage poétique ni dans la langue ordinaire, n'a démontré de manière adéquate que l'une est le plus grand des maux que l'âme renferme en elle-même, et que la justice en revanche est le plus grand bien. Si, en effet, dès le point de départ, vous vous entendiez tous à nous parler de cette manière et si vous nous en persuadiez dès l'enfance, nous ne chercherions pas à nous garder les uns les autres de commettre l'injustice, mais chacun serait pour lui-même son propre gardien, dans la crainte de cohabiter avec le plus grand des maux s'il en venait à commettre l'injustice."
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- Est-ce donc, repris-je, le fait d'un homme juste de faire du mal à un homme, quel qu'il soit ?
- Mais certainement, dit-il, il faut faire du mal aux gens malhonnêtes et qui sont des ennemis.
- Mais si l'on maltraite les chevaux, deviennent-ils meilleurs ou pires ?
- Ils deviennent pires.
- Est-ce par rapport à l'excellence propre aux chiens, ou par rapport à celle des chevaux ?
- Par rapport à celle des chevaux.
- Et si on maltraite les chiens, deviennent-ils pires par rapport à l'excellence propre aux chiens, et non à celle des chevaux ?
- Nécessairement.
- Et pour les êtres humains, camarade, ne faut-il pas affirmer que lorsqu'on leur fait du mal, ils deviennent pires par rapport à leur excellence humaine propre ?
- Oui, certes.
- Mais la justice n'est-elle pas l'excellence humaine ?
- Cela aussi, il faut l'affirmer.
- Et donc ces êtres humains que l'on maltraite, mon ami, ils deviendront nécessairement plus injustes ?
- Il semble bien.
(...)
- Ce n'est donc pas l'œuvre de l'homme juste que de nuire, Polémarque, ni à son ami ni à quiconque, mais c'est au contraire l'œuvre de l'homme injuste.
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-- Si donc il y a cinq espèces de cités, les caractères de l'âme chez les individus, seront aussi au nombre de cinq.
-- Sans doute.
-- Celui qui répond à l'aristocratie, nous l'avons déjà décrit, et nous avons dit avec raison qu'il est bon et juste.
-- Nous l'avons décrit.
-- Ne faut-il pas, après cela, passer en revue les caractères inférieurs : d'abord celui qui aime la victoire et l'honneur, formé sur le modèle du gouvernement de Lacédémone, ensuite l'oligarchie, le démocratique et le tyrannique ?
Quand nous aurons reconnu quel est le plus injuste, nous l'opposerons au plus juste, et nous pourrons alors parachever notre examen, et voir comment la pure justice et la pure injustice agissent respectivement sur le bonheur ou le malheur de l'individu, afin de suivre la voie de l'injustice, si nous nous laissons convaincre par Thrasymaque, ou celle de la justice si nous cédons aux raisons qui se manifestent déjà en sa faveur.
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-- N'as-tu point observé, dis-je, que notre âme est immortelle et ne périt jamais ?
A ces mots, il me regarda d'un air surpris, puis me dit :
Par Zeus, non ! Mais toi, pourrais-tu le prouver ?
-- Oui, si je ne me trompe ; je crois même que tu pourrais en faire autant, car ce n'est point difficile.
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