-- Dans les cités oligarchiques, ne vois-tu pas des pauvres ?
-- Presque tous les citoyens le sont, à l'exception des chefs.
Dans le monde intelligible, l'idée du "bien" est perçue la dernière, et avec peine, mais on ne la peut percevoir sans conclure qu'elle est la cause de tout ce qu'il y a de droit et de beau en toutes choses.
[ NDL : LE MYTHE DE LA CAVERNE : ils sont enchaînés depuis l'enfance, regardant les ombres des gens qui passent derrière eux ; ils ne peuvent pas tourner la tête ]
Socrate : Penses-tu que dans une telle situation, ils aient jamais vu autre chose que les ombres projetées par le feu sur la paroi de la caverne qui leur fait face ?
Glaucon : Et comment ? S'ils sont forcés de rester la tête immobile durant toute leur vie ?
Socrate : Si donc ils pouvaient s'entretenir ensemble, ne penses-tu pas qu'ils prendraient pour des objets réels les ombres qu'ils verraient ?
Nous appelons beau en soi, bien en soi, etc... [ des choses ] que nous rangeons ensuite sous leur idée propre.
Nous disons que certaines [ choses ] sont perçues par la vue, et non par la pensée, mais que les idées sont pensées et ne sont pas vues.
-- Peut-on tirer d'un animal les mêmes services que d'un autre, s'il n'a été nourri et élevé de la même manière ,
-- C'est impossible, assurément.
-- Si donc nous exigeons des femmes les mêmes services que les hommes, nous devons les former aux mêmes disciplines.
-- Certes.
-- Mais nous avons enseigné à ces derniers la musique et la gymnastique.
-- Oui.
-- Aux femmes, par conséquent, il faut apprendre ces deux arts, ainsi que ce qui concerne la guerre, et exiger d'elles les mêmes services.
De la bassesse de l'éducation dans une cité, est-il plus grande preuve que le besoin de médecins et de juges habiles.
NDL : toujours valable, selon moi !
L'extrême injustice consiste à paraître juste tout en ne l'étant pas.
Il nous reste donc à examiner l'homme tyrannique, comment il naît de l'homme démocratique, ce qu'il est une fois formé, et quelle est sa vie, malheureuse ou heureuse.
Oui, dit-il, cet homme-là reste à examiner.
C'est qu'en effet, repris-je, c'est un grand combat, Glaucon, un combat plus grand qu'on ne pense, que celui où il s'agit de devenir bon ou méchant ; aussi ne faut-il nous laisser entraîner ni par la gloire, ni par la richesse, ni par aucune dignité, ni par la poésie même à négliger la justice et les autres vertus.
[...] les sentiments d'autrui passent nécessairement dans nos cœurs ; car, après avoir nourri et fortifié notre sensibilité dans les maux d'autrui, il n'est pas facile de la maîtriser dans les nôtres.