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Critique de Soleney


Avant d'ouvrir ce livre, j'étais à la fois excitée et pleine d'appréhension. Les Sentiers des Astres n'est rien de moins que ma saga fantasy favorite. Parce qu'elle décrit un univers mythologique riche et mystérieux, mélange l'émerveillement et l'horreur, dose parfaitement le sense of wonder, nous fait rencontrer des personnages complexes et très humains et (merveille des merveilles) la plume de Stefan Platteau est aussi chantante qu'elle est précise. Sans lourdeur, elle décrit cet univers onirique avec un vocabulaire d'une très grande richesse.

Mais voilà presque deux ans que j'attendais ce quatrième volet. Deux années pendant lesquels mes souvenirs se sont estompés. Allais-je réussir à raccrocher les wagons ? Retrouver les émotions, les références et les passés de chacun des protagonistes ?
Un mémo est proposé par l'auteur à la fin de l'ouvrage, mais j'ai été un peu dubitative. Au lieu de résumer succinctement les événements des volumes précédents, l'auteur choisit plutôt de dresser un glossaire. Utile, mais pas tout à fait ce que j'escomptais.

Mes retrouvailles avec le Vyanthryr étaient donc un peu chancelantes pendant quelques dizaines de pages.
Mais très vite, j'ai de nouveau été happée par les mots et par les âmes. Bercée par les phrases. Et j'ai retrouvé l'intimité que j'avais perdu avec cet univers. de nouveau, je me suis émerveillée de ses divinités, de ses légendes, de ses cultures et de sa magie. Dieux que ça fait du bien de retrouver ce monde !

Je ne m'étendrais pas trop sur les multiples qualités de cette saga, de crainte de vous spoiler. Tout ce que je peux dire c'est que les relations entre les personnages s'approfondissent, qu'un troisième narrateur est intégré au récit et recentre l'histoire sur son fil rouge principal (la guerre civile), que les mystères se multiplient, que des merveilles sont découvertes, des horreurs aussi, et que c'est un voyage dont on revient transformé.

Je peux cependant évoquer quelques petits bémols qui ont coûté une demi-étoile à ce tome (soit presque rien, mais j'avais quand même envie d'en parler) : si j'avais trouvé les volumes 2 et 3 absolument parfaits dans leurs constructions, j'ai senti certaines longueurs dans celui-ci. Peut-être parce que rien ne justifie que Shakti prenne le temps de dévider son dit avec autant de détails : au contraire, le temps presse ! Il leur faut comprendre l'entité qui protège la jeune Kunti dans les Basses Brumes pour mieux composer avec ce huitième compagnon.
J'ai également été un peu déçue de revenir encore sur l'histoire de la Courtisane. Son histoire avait un petit goût de redite, et il me tardait de découvrir un nouveau personnage – Fintan, pour ne citer que lui !

Par ailleurs, bien que j'ai tellement aimé ce voyage le long de la Voie au roi que j'ai été prise de nostalgie quand j'en ai trouvé la fin, si marquée par ce livre que j'ai mis presque deux jours avant de me résoudre à ouvrir un autre ouvrage, j'ai aussi eu la sensation que le récit n'avait pas réellement avancé. C'est à la fois réconfortant (il reste tant de choses à découvrir !) et frustrant.
Et pour finir (mais c'est un défaut un peu touchant), j'ai vu passer tant de coquilles que je n'arrive plus à les compter. Pour un si beau livre, ça pourrait sembler dommage. Moi, j'y ai vu les imperfections d'un magnifique meuble en bois travaillé à la main :)
Toutefois, chers éditeurs des Moutons Électriques, ce n'est pas la première fois que je me fais cette remarque sur vos livres. Ne manquez-vous pas de correcteurs ?
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