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Critique de Sofiert


En peinture comme en bien d'autres choses, les femmes sont ultra-minoritaires. Pourtant les femmes artistes ont toujours réussi à s'exprimer malgré les obstacles. Mise en scène dans l'histoire de l'art, la femme est le sujet représenté plutôt que l'artiste . Au XVIe siècle, le statut de peintre est d'ailleurs réservé aux hommes ! Les femmes n'ont pas accès aux ateliers d'artiste ni aux cours d'anatomie. Elles sont cantonnées aux sujets mineurs et ne sont pas rémunérées pour leur travail.
Depuis sa création en 1985, le collectif d'artistes féministes des Guerilla Girls lutte contre la marginalisation des femmes peintres. En 2017, leur vidéo « One is not enough ! » dénonce la sous-représentation des femmes dans les expositions.

Pour découvrir ces femmes artistes, il faut bien souvent passer par des biographies romancées qui sont un excellent moyen de les mettre en lumière et de donner envie de découvrir leurs oeuvres. Et, comme par hasard, ce sont bien souvent des femmes auteures qui se chargent de sortir les artistes de leur invisibilité. Il est encore trop rare de voir des expositions qui mettent à part égale les hommes et les femmes artistes, alors même qu'on peut consacrer une exposition à une artiste en mettant en avant le fait qu'elle soit une femme.

Dans "Le saut d'Aaron", grâce à une biographie littéraire et ambitieuse, on découvre Friedl Dicker-Brandeis une artiste autrichienne qui jongla avec plusieurs arts, et fut formée à l'école du Bauhaus puis assassinée par les nazis.
Le roman consacre plusieurs pages à la difficulté d'être à la fois artiste et femme, de concilier les enseignements révolutionnaires et l'engagement personnel, de ne pas se laisser vampiriser par les partenaires masculins, de s'épanouir en tant que femme et en tant qu'artiste. Malheureusement, et ce fut bien souvent le cas, Friedl souffrit d'avoir sacrifié la maternité, non pas aux exigences de son art, mais aux pressions psychologiques et sociales.
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