Avez vous en vous ce cocktail de lâcheté sourde et de courage extrême qui fait les fuyards ?
La fuite a-t-elle besoin d’un but, d’un graal, d’une destination? Fuit-on toujours ce que l’on réprouve pour un ailleurs que l’on approuve ? Ne fuit-on pas, bien souvent, gratuitement, sans autre objet que le plaisir même de fuir ?
De migrations en invasions, de diaspora en simples envies d’aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte, notre histoire n’est bien qu’un gigantesque parcours, une fuite permanente de nomades vers un ailleurs chargé de promesses.