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Critique de PatriceG


Edgar Allan Poe (1809-1849)

Le Chat noir, nouvelle 1843

Edgar Poe, comment dire, ce n'est pas didactique, ni allégorique, il me fait penser à Trollope dans ses exercices de style, ou ses pirouettes d'esprit comme on voudra, ils ont chacun à leur service une plume extraordinaire qui leur permet de surfer sur le monde des humains avec une fantaisie incroyable. Là où la voie est plus scabreuse chez Poe, c'est qu'il met en avant l'alcool qui aboutit vite à des excentricités démoniaques, l'inclination est fantastique.

Cet alcoolique incorrigible qu'est Poe a perdu sa femme l'année qui précède dans des conditions troublantes. Elle avait préalablement fixé comme condition au mariage qu'il s' arrête de boire. Ce fut raté, on pense bien qu' une fois la pauvre dame morte, c'est une occasion de plus pour Poe d'accentuer son mal. Dans les chroniques écrites à son endroit, on discute de sa porosité avec le narrateur pour y dire des brides d'autobiographie, mais pour y dire quoi alors, que la fantasmagorie de son texte était bien réelle ? ça ajoute en quoi à la performance de la nouvelle, des clous ! Moi je ne sais pas s'il faisait du mal à ses compagnons à poil ou à sa femme en réalité et sciemment, ce qu'il me dit c'est que l'alcoolisme, ce n'est jamais bien beau et que ça fait des ravages à la maison. Que cela ait aidé son imagination débridée, c'est fort probable. Il m'enseigne que cela a dû profiter à l'écrivain mais nullement à sa personne.. L'état d'esprit qui prédomine alors est que l'écrivain Poe n'a plus aucune limite dans l'horreur. L'amoralité s'invite ..

Le Chat noir, ben on imagine déjà ce qu'il risque d'advenir dans la narration qu'il nous propose. le narrateur nous renseigne qu'il a toujours aimé les animaux, les parents étaient là pour lui permettre d' assouvir cette passion : beaucoup d'animaux à la maison. Dans son chez soi, c'est presqu'une ménagerie qu'il énumère et le dernier cité sera le bon pour en faire un compagnon de tous les instants. La bête est sagace et semble recueillir un zéro défaut pointé.. Jusque là je suis et je m'y retrouve, son chat est un gros noir, mais noir de chez noir, la remarque est importante pour la suite de l'histoire. le mien est blanc, blanc de chez blanc mais avec un peu d'imagination fertile, hellénique, je peux très bien imaginer qu'il va payer pour un certain nombre de malotrus de son environnement et qu'il apparaitra en noir un beau jour. Top, top, le narrateur va aller plus vite que moi et je ne vous dis pas les perversités qu'il nous réserve car entre-temps l'alcool s'est invité. Il est bon de noter aussi dans ce dessein d'une noirceur qu'on ne saurait imaginer que la femme tient un rôle superfétatoire, voire cruche, mais puisqu''elle est là, elle va regretter d'être venue ..



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