Ma première rencontre avec
Poe a eu lieu aux alentours de ma onzième année par l'intermédiaire de sa nouvelle
le Masque de la Mort Rouge. Je me souviens de l'avancée successive dans les salles de couleur, des riches descriptions, de l'atmosphère suspendue et déjà mortuaire avant que la Mort ne frappe… Après cette première lecture, touchée par cette ambiance riche et mélancolique, je me suis lancée dans les
Histoires Extraordinaires et les
Nouvelles Histoires Extraordinaires découvrant avec bonheur l'univers particulier de
Poe. Cela faisait quelques temps que je ne m'étais pas replongée dedans, mais lorsque j'ai enfin eu
Les Contes Macabres entre les mains je n'ai pu commencer ma lecture qu'après avoir observé, touché et retourné ce beau livre dans tous les sens.
Car non contente de retrouvée
Poe et sept de ses nouvelles, c'est accompagné des superbes illustrations de
Benjamin Lacombe que le voyage se déroule. Un voyage à travers les ombres et la mélancolie, flirtant avec les clairs obscurs et la folie. Les peintures et gravures accompagnent le texte avec élégance. On sourit en voyant se dessiner une ombre féline sur le mur que reconstruit le propriétaire de Pluton pour emmurer sa femme, on est happé par la lumière qui se dégage de la double page illustrant
le Coeur Révélateur et enfin conquit par l'étrangeté de Usher.
Mis en page dans l'esprit des livres illustrés du XIX e siècle : large marge, liserés et encadrements autour des illustrations, superbes lettrines, pages de gardes travaillées aux motifs de têtes de mort et de
Poe et même petit marque page en ruban rouge. Tout a été fait pour le plaisir des yeux et des sens (même le papier est agréable au touché !). Un magnifique écrin pour les textes de
Poe, une belle réussite pour
B. Lacombe… Seulement maintenant on en veut plein d'autres encore plus beaux !