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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans le train qui le mène dans l'Aisne, plus précisément au Château des ruisseaux, Jean ne peut s'empêcher de se remémorer les raisons pour lesquelles il est là aujourd'hui... Toxico dépendant, il a essayé toute substance qui peut se boire, se fumer, s'avaler ou se sniffer. Après une énième tentative d'hospitalisation en psychiatrie, on lui a conseillé ce centre pilote. Parce qu'il en avait marre de piller les magasins pour se faire de la thune, de voler de l'argent à sa famille, d'être 24h/24 shooté ou soûl, il veut décrocher une bonne fois pour toutes. le courrier de l'Apte (Aide et Prévention de la Toxico-dépendance par l'Entraide) mentionne bien que l'Eau de Cologne est interdite ainsi que la télé, les walkmans ou bien les livres. Ce centre se concentre sur les échanges, l'écoute et l'entraide, le tout épaulé par des psychiatres et des thérapeutes. Il est accueilli par les "anciens", Gilles, Frantz ou Aïda. L'on suit jour après jour l'évolution de Jean dans ce nouvel environnement, les confessions de chacun, les tourments, les tentations ou le manque...

Un sujet ô combien délicat... Comment aborder le thème des toxicos qui ont décidé une bonne fois pour toutes d'arrêter, sans misérabilisme? Tout en pudeur, avec une légère retenue, Vincent Bernière dresse le portrait d'hommes et de femmes qui ont franchi le seuil du Château des ruisseaux. Basé sur une nouvelle méthode américaine, l'on s'écoute et l'on se livre. Que ce soit la maman porteuse du sida ou le mec qui se prostitue pour une dose, chacun, arrivé au bout de ses limites, raconte comment il en est arrivé là, ses angoisses quotidiennes ou sa peur de l'avenir. Ce docu-fiction aurait pu être plus élaboré et approfondi tant le sujet semble parfois avoir été survolé. Mais le dessin de Poincelet, dépourvu de tout cadre, tout en subtilité et finesse, a su capter l'émotion et les ressentis, dans des couleurs presque neutres, paradoxalement douces pour un tel sujet.

Le château des ruisseaux... vous ouvre grand ses portes...
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Jean, toxicomane depuis longtemps - de longues années sans être clean une seule journée - se rend au Château des ruisseaux, dans l'Aisne, pour y suivre une thérapie de groupe. Eau de Cologne, livres, musique, mousse à raser, tout cela est interdit pour éviter les rechutes et l'isolement. Les histoires d'amour aussi sont vues d'un mauvais oeil. Chaque individu doit être entièrement concentré sur le travail qu'il a à faire pour tenir chaque jour sans consommer à nouveau. tenir à tout prix, au moins jusqu'au soir. Et tant pis si la jeune Marie, arrivée en même temps que Jean, semble elle aussi amoureuse....

Le Château des ruisseaux, c'est un huis-clos documentaire d'immersion en terre de sevrage. Un thème rarement abordé, avec de plus ici des témoignages indirects de personnes qui ont vraiment constitué, à une époque, un groupe en thérapie dans ce centre. En fin d'ouvrage, on lit le devenir des protagonistes suite à leur séjour : peu s'en sortent durablement, mais le peu qui guérit représente une victoire incommensurable sur l'addiction ravageuse.

Avec les dessins fins, sobres, on lit les tensions, les réflexions, les regards.
Et puis, jour après jour, on apprend la discipline du centre, les entretiens avec l'équipe médicale ou les entretiens collectifs. raconter sa déchéance, parvenir à croire, quand les crises le terrassent, qu'il existe un jour possible sans y retoucher. Et comment l'arrivée d'un nouveau patient, arrogant, flambeur, séducteur, peut devenir un élément perturbateur, alors que la visite d'un toxicomane sevré depuis des années représente l'espoir d'un parrain qui saura soutenir Jean une fois la cure achevée.
Le scenario est très bien mené, la conclusion est intelligente. L'album est réussi, avec courage.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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J'ai emprunté cette BD à la médiathèque au hasard car j'aime souvent les BD de la collection Aire Libre.

Ici c'est un récit d'addiction et de cure qui est racontée. On plonge dans le quotidien des résidents du centre d'un centre de désintoxication dont les méthodes sont assez novatrices.

La mise en page est très libre et fluctuante selon les pages avec des camaïeux de couleurs.

 Une lecture intéressante mais je n'ai en revanche pas complétement adhéré au style graphique
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Cette BD documentaire - autofiction qui traite d'une cure de toxicomane au sein du Château des ruisseaux dans l'Aisne m'a laissé à la marge... Je n'ai pas été touchée... trop courte, pas assez développée cette histoire est trop survolée du coup impossible de s'attacher aux protagonistes et d'y accorder toute l'attention qu'ils méritent. J'avais l'impression que tout était trop effleuré ... trop censuré. le graphisme hyper-réaliste est très agréable, les personnalités sont bien différenciées les unes des autres et identifiables mais les non dits du scénario amputent trop cet album pour en faire quelque chose de dense.

J'ai le sentiment que dans la réalité les souffrances et la culpabilité sont bien plus profondes que ce qui ressort de la BD mais je comprends le point de vue de l'auteur et respecte ce témoignage intimiste et pudique
Lien : http://edea75.canalblog.com/..
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Le Château des ruisseaux est une BD de reportage, une sorte de docu-fiction comme on peut en voir à la télévision. le titre de cette BD est aussi le nom d'un établissement thérapeutique de l'Aisne prenant en charge des patients dépendants à toutes sortes de substances. On y suit le quotidien d'un groupe de toxicomanes et de leurs thérapeutes. Si le propos du livre est intéressant, la BD vaut surtout pour les magnifiques dessins de Frédéric Poincelet qui avec un trait fin, une sobriété dans les décors et surtout l'absence de cases focalise l'attention des lecteurs sur l'humain. Il réussit alors à nous faire intégrer ce groupe de parole pour nous mettre à l'écoute de ces hommes et femmes détruits par les consommations de substances diverses.
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