AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de patriciabiron


Peter et Petra forment un couple d'artistes indissociables dans l'Allemagne d'aujourd'hui. Peter est un peintre de renom dans le monde de l'art et Petra gère sa carrière car il est atteint de phobie sociale.

Lorsqu'une biographie sur Peter est en préparation, Petra est suspectée de faire obstacle à toute rencontre entre Peter et les galeristes, les photographes ou les journalistes qui veulent l'approcher en s'imposant comme unique interlocutrice. A cela s'ajoute le fait que personne n'a vu Peter depuis des années….

On s'interroge alors sur la relation qu'entretient le couple et chacun y va de son couplet. La rumeur enfle et la police finit par être sollicitée pour enquêter sur cette inquiétante disparition. Petra devient alors le centre de l'intrigue et l'objet de toute sortes de suspicions.

Pour dénouer cette énigme, il faut plonger dans le passé du couple et remonter dans les années 80, période où l'Allemagne était divisée entre RDA et RFA, séparées par un rideau de fer érigé au centre de Berlin.

J'ai adoré replonger dans cette période historique que j'ai connue avec des modes de vie si différents de chaque côté du mur, le rôle oppressif et répressif de la STASI en RDA pour contrer les tentatives d'échappées vers l'ouest et maintenir son peuple sous domination avec ses filatures, écoutes et chantages odieux…

L'autrice nous offre une intrigue fine et nébuleuse, bien construite et documentée, axée autour du personnage énigmatique de Petra dont la vie est fouillée en longueur et en largeur. Son écriture est agréable et son habileté à nous faire douter, tourner en rond, et mener par le bout du nez est prodigieuse.

En visitant l'univers de l'art, on découvre un monde à domination masculine qui nous interroge forcément sur la place des femmes.

Comme en langue française, en cuisine, ou dans le monde des arts, le masculin semble toujours l'emporter sur le féminin.


Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}