AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,1

sur 60 notes
5
0 avis
4
5 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Décapant ce bouquin, empreint d'humour noir, bien grinçant et à l'atmosphère absolument délirante (surtout la première partie), violente et inquiétante à la fois.

Il est complètement "à la masse, le Manu". On le découvre aux premiers abords, triomphant, il vient enfin de se débarrasser de sa femme, avec qui il a partagé onze ans de sa vie. Il jubile, vit son acte comme un exploit "Qu'on ne minimise surtout pas mon acte sous prétexte que d'autres l'ont accompli avant moi. Je partais de très loin. Rien ni personne ne m'a jamais aidé. Jeune, j'ai tout eu : amour, argent, bonne éducation. J'en suis sorti seul. C'est quand même plus fort que le gitan qui poignarde pour sauver sa peau. Lui n'a pas le choix, donc pas de mérite".
Il va enfin pourvoir être lui-même, ne plus avoir à subir les remarques de son épouse "Ce que tu as pu me pourrir la vie, quand même ! C'est à peine croyable. Si je ne t'avais pas tuée, je ne pourrais plus me regarder dans une glace tellement j'aurais honte de continuer à te subir sans rien dire".
Et c'est bien son raisonnement, celui du narrateur Emmanuel Pons, pendant les sept jours qui suivent le drame, que nous lisons et c'est absolument délirant.
Tout s'enchaîne très vite : folie meurtrière, désillusions, absence de soutien à priori de son ami psychologue qui déclare "C'est bien, continue" quand Emmanuel lui apprend qu'il vient de tuer sa femme, longues discussions avec sa femme (et oui, il discute avec son épouse congelée), il sous entend ses réponses, et s'emporte même parfois "On peut discuter calmement, Sylvie. Tu la ramènes moins, maintenant. Qui c'est qui l'a eu, cette fois le dernier mot, hein ? C'est ton Bibi. Et qui va me foutre la paix ? C'est ma Sisi. (…) Je peux commencer par le dessert, mettre plein de beurre pour cuire la viande, enfumer la maison de saumon grillé… qu'est-ce que tu vas faire ? Rien. T'es finie ma grande. Terminée. T'es juste bonne à filer aux vers. Et encore tu serais fichue de les emmerder", il va jusqu'à essayer de la rendre jalouse ... et puis, les remords s'en mêlent, le doute s'installe "Elle était insupportable dans sa tristesse, horripilante dans sa détresse et comédienne dans sa douleur. Je ne dois pas l'oublier" , il revient sur la relation qu'il a eu avec sa femme "Tu étais la princesse de tous mes fantasmes", qui n'était peut-être pas si mal finalement . Il nous attendrirait presque, et d'ailleurs c'est bien ce qui se passe.
Oui, mais voilà, les faits sont là, ces pulsions destructrices sont bien réelles, les conséquences dévastatrices, et l'issue implacable.

Il est complètement givré ce bouquin, humour noir au menu, pimenté de touches d'absurde, servi sur un lit d'émotions...c'est absolument génial !! Enfin, ce n'est que mon humble avis.

C'est aussi une belle analyse des rapports de couple et d'amitié.
Un très bon, trop court :-(, moment de lecture.
Merci Mr Pons.
Lien : http://seriallectrice.blogsp..
Commenter  J’apprécie          40
Emmanuel Pons est artiste peintre en Haute-Normandie, dans la vallée de la Durdent.
Il est également auteur de chansons et de poèmes.
En 2006, il publie son premier roman, Je viens de tuer ma femme, que je suppose inspiré, bien évidemment librement, par sa propre vie puisque le personnage principal porte son nom.


Parce qu'elle le gonflait chaque jour et qu'il fallait que ça cesse, Emmanuel vient donc de tuer sa femme, pour de vrai, et pour l'instant, il le vit plutôt bien.

Il a bien l'intention de se livrer aux gendarmes mais avant, il tient à acheter des timbres pour les faire-part de décès et aussi à trouver la personne qui sera à même de recueillir ses confidences. Pas n'importe qui. Une personne qu'il apprécie.
Pas si facile !
À partir de là, les événements s'enchaînent, pas tout à fait comme il l'avait prévu.
Je n'en dirai pas trop mais Emmanuel va se retrouver en face de personnes pour le moins surprenantes (le mot est faible) et va se trouver en proie à des doutes. Il réalise notamment qu'il apprécie de plus en plus la "présence" de sa femme, toute refroidie qu'elle est au fond de son congélateur. Il ne s'est même jamais aussi bien entendu avec elle. Tu m'étonnes !!!

Vous l'avez compris, le ton de cet étonnant roman est celui de l'humour noir, macabre. Mais pas glauque.
Comme le dit l'éditeur, c'est un roman "où l'amour emprunte des voies bien surprenantes".
Lien : http://linecesurinternet.blo..
Commenter  J’apprécie          30
Ce livre m'est arrivé dans les mains d'une bien curieuse façon… En vacances pour quelques jours à Trouville-sur-Mer, dans le Calvados, en Normandie, je rentre dans une petite librairie. Là, je remarque ce livre, que la vendeuse s'empresse de me vendre: “c'est génial, c'est drôle, c'est super”. Je pense, en y repensant, que c'était une librairie spécialisée sur la normandie. Soit les auteurs présentés sont normands, soit les intrigues s'y passent… Parce qu'il n'y avait que des livres inconnus au bataillon (désolée pour les normands, mais a priori pas de best sellers chez vous à part Madame Bovary).



Bon.



Je repars avec Je viens de tuer ma femme, car comme peut-être le savez-vous, j'achète essentiellement des livres dont je ne connais rien, ni l'auteur ni l'histoire, à la différence de Tom la Patate qui achète après prise d'informations.



C'est un livre très court – 166 pages -, très étrange, terriblement sarcastique donc bien dans l'humour noire. Sans rien dévoiler, le livre commence par “Je viens de tuer ma femme. Ce qui m'ennuie, c'est les faire-part”. le ton est donné. Les premières pages sont assez drôles et le personnage principal (qui porte le même nom que l'auteur) a des réflexions déjantées qui ne laissent pas indifférents. On suit donc Emmanuel sur sept jours (toute la semaine) qui suit le décès de sa femme, de l'excitation à la trouille d'être coffré, mais aussi dans son évolution des sentiments envers sa chère et décédée épouse.



Pour autant, bien que drôle et facile à lire, j'ai été relativement déçue par la fin qui finit un peu en coaching à la mords-moi le noeud. En gros, on commence par suivre un mec déjanté, et c'est ça qui est original, pour retrouver six jours après un cheminement quasi existentiel sur les relations homme-femme, l'écoute, l'amour et Zzzzzzz. Je ne crois pas à l'enchevêtrement des genres, surtout en 166 pages. Si on part du principe qu'on lit un truc fun et complètement barré, ce n'est pas pour être rappelé à l'ordre cent pages plus tard sur la profondeur de nos sentiments et de nos actes.



Du coup, je suis passée de plutôt enthousiaste à un peu gonflée.



Mais bon, j'aurais au moins appris qu'il existe en Normandie un artiste-peintre-écrivain du nom d'Emmanuel Pons, dont voici le site, et qui est à priori très copain avec la libraire de Trouville qui ne tarit pas d'éloges sur lui!



Jo la frite
Lien : http://coincescheznous.unblo..
Commenter  J’apprécie          10
Un homme vient de tuer sa femme. Il veut aller se livrer aux gendarmes mais en chemin, plus que tout, il veut partager cette nouvelle à sensation avec quelqu'un. Pourquoi ces voisins sympathiques, qui dépositaires de son secret, pourront à leur tour avoir leur heure de gloire médiatique. Sauf qu'il se heurte à l'incrédulité. Et de rencontres en incompréhension, il devient meurtrier à part entière. Et sa femme, silencieuse, consentante et congelée se révèle une parfaite confidente et une compagne idéale. Un texte grinçant qui nous entraîne dans l'obsession d'un serial killer presque malgré lui. Jubilatoire.
Lien : http://lencreuse.over-blog.com
Commenter  J’apprécie          10
Un petit livre plein de fraîcheur et bourré d'humour.
A lire absolument !
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (122) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20259 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}