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Critique de CarlmariaB


Plus personne n'aime Freud depuis qu'Onfray l'a roué de bourre-pifs pour lui apprendre à se bourrer de coke et à bourrer un demi mètre de gaze dans le pif d'Emma Eckstein, une brave féministe, qui saignait donc du nez, organe dont la muqueuse comme chacun sait détermine les symptômes génitaux et gnagnagna... C'est vrai que c'est exaspérant à la fin de tout ramener au cul comme ça! Dans ma psychologie, par exemple, il y a aussi les nuages et la mer. Sans double entendre. Ce qui me frappe dans toutes ces psychanalyses de femmes, ces cas d'hystérie, apanage forcément féminin, ces sorcières épileptiques proches des catégories médiévales, c'est la fascination/répulsion machiste des analystes comme des écrivains. Dans l'inquiétante étrangeté (un beau texte littéraire à part ça) Freud écrit : « les hommes névrosés déclarent que le sexe féminin est pour eux quelque chose d'étrangement inquiétant. » Belle auto-analyse! L'inquiétante étrangeté, poursuit-il, c'est aussi l'animisme refoulé qui déboule ; l'âme comme « premier double du corps », « assurance de survie », qui devient  « l'inquiétant avant-coureur de la mort ». Mademoiselle B incarne ces deux étranges inquiétudes : sexe féminin et immortalité. Pons écrit : « la créature velue, sans bras ni jambes, tient à la fois du vampire chiroptère et de la sphinge bréhaigne. Et pourtant elle est une femme. (...) Elle a au bas du ventre, l'insidieuse bouche d'ombre. » Patient suivant !

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