Parmi les miens

Parmi les miens est le premier roman de la rentrée littéraire que je lis et également le premier roman de l'auteure. Il m'intéressait beaucoup par son sujet du deuil et de la perte d'un parent puisque l'an dernier, j'ai moi-même perdu mon papa de façon brutale. Ce sujet me tient donc à coeur car depuis j'ai ce besoin de savoir comment les gens réagissent face à ces situations, comment ces choses nous percutent et bouleversent notre vie, notre personnalité. J'en attendais beaucoup et malheureusement, je ne me suis pas retrouvée dans ce roman. Je l'ai trouvé creux et sans réel intérêt pour le lecteur. Ça manquait cruellement de sentiments.

Manon assiste à la morte lente de sa mère après un accident de voiture qui la plonge directement dans le coma. Une seule question taraude son esprit : va-t-elle s'en sortir indemne ? Pour elle, sa mère devrait mourir. Pourtant, sa soeur et son frère croient à son retour mais malheureusement pour eux, son réveil n'implique pas un retour cérébral indemne. de lourdes séquelles s'y cachent et laissent leur mère dans un état de mort cérébral.

A partir de cet accident, la famille se décompose à travers des disputes. Manon n'a jamais été une enfant désirée. Son frère Gabriel a toujours eu des soucis psychologiques. Adèle, elle, est plutôt fragile.

A côté de ça, Manon se remémore son passé et on découvre avec elle son histoire à travers des flashbacks, des souvenirs qui permettent de comprendre sa relation avec les membres de sa famille et surtout sa mère parce que finalement Manon est la seule qui veut son bien. Ce n'est pas en restant dans un état végétatif que sa mère sera heureuse, ni elle ni ses proches.

L'auteure aborde en quelque sorte la question de l'euthanasie.

Un être humain doit-il rester en vie tout simplement parce que son coeur bat ? Que fait-on quand l'être humain ne répond plus psychiquement ? Est-ce une vie pour lui ?

Autant de questions auxquelles nous sommes confrontés et qui peuvent nous heurter et nous parler. Pourtant, comme je vous le disais juste avant, je n'ai pas particulièrement apprécié ce roman. Ni la plume ni l'histoire ne m'a touchée. J'ai trouvé ça fade sentimentalement parlant. Je ne me sentais pas concernée alors que j'aurai dû. J'étais distante du début jusqu'à la fin au point de m'ennuyer... Il y avait une espèce de froideur qui m'empêchait de m'attacher à l'histoire et aux personnages. Rien ne me captivait, ni me plaisait.

Seulement quand j'ai lu le résumé de ce roman, je m'attendais à un roman fort en émotions car quand on s'attaque à un tel sujet, le sujet se veut poignant afin de heurter le lecteur, de le toucher émotionnellement et de lui faire prendre conscience que la vie peut s'arrêter du jour au lendemain et qu'on peut être amené à prendre des décisions difficiles. Ici, on en est loin. Je n'ai pas compris quel était l'intérêt d'avoir écrit ce roman si c'était simplement pour être insipide.
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Merci à Babelio et à l'édition Flammarion pour m'avoir permis de découvrir ce roman :

Quand Manon apprend que sa mère accidentée se retrouve dans le coma avec comme seule issue un corps paralysé et un état de conscience minimale, elle est catégorique : « autant qu'elle meure ». Choc ? Peur ? Culpabilité ? Nostalgie ? Ressentiment ? Ses propos sont acerbes et choquent son père, sa soeur et son frère anéantis. Suite au drame qui la touche, elle et sa famille, Manon délaisse fils et mari pour tenter de comprendre la froideur de son attitude, de se rapprocher des siens déchirés par un passé difficile et la distance installée par leur vie d'adulte, de retrouver qui était cette mère qui est déjà ailleurs, de reconstruire son enfance, de lever les tabous remisés et, dans son rôle d'aînée qu'elle se donne, de pousser son père et ses frère et soeur à prendre conscience de l'inévitable issue qui se profile alors que la médecine délaisse petit à petit leur mère dans une souffrance qu'on ignore.

Un roman violemment poignant qui nous touche au plus profond, nous révolte, nous émeut, par les thèmes extrêmement durs qu'il aborde (les non-dits, la perte d'une mère, la maladie, la nostalgie de l'enfance, la question de l'aide à mourir, le baby-boom…) mais, qui m'a déstabilisé par le manque de sensibilité, de sentiments, le climat froid que j'ai ressentie tout au long de ma lecture. Cela ressort bien sûr de la dureté du roman mais aussi des personnages, notamment Manon, directe et cynique, et par la narration que j'ai trouvé assez abrupte. Cette quasi-insensibilité présente m'a mise mal à l'aise : il m'a manqué en ces pages étouffantes de douleur, des valeurs d'amour, plus de sentiments, d'émotion, de chaleur, pour pouvoir apprécier pleinement ce roman.