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EAN : 9782081414150
192 pages
Flammarion (23/08/2017)
3.64/5   80 notes
Résumé :
« Autant qu’elle meure. » Ce sont les mots qui ont échappé à Manon devant ses frère et soeur quand le médecin leur a annoncé que leur mère était vivante mais en état de mort cérébrale. Ce n’est pas la vie que maman aurait souhaité, pense Manon ; c’est trop tôt pour y penser, lui répondent Adèle et Gabriel. Délaissant mari et enfant, Manon décide de s’installer parmi les siens. Au coeur de cette fratrie grandie et éparpillée, elle découvre ce qu’il reste, dans leurs ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (52) Voir plus Ajouter une critique
3,64

sur 80 notes
«  J'étouffe asphyxiée par son silence —- comme souvent avec mon père. »

«  En moi, il n'y a plus trace de maman, et, dans le miroir, c'est comme si je ne voyais personne ».

«  Pour nous, ce qui est train d'avenir —— le retour de maman dans cet état—- est la fin du monde » .

«  Il y a peu de choses que je n'acceptais pas venant de maman. La voir mourir en faisait partie ».
Quelques extraits de ce premier roman coup de poing sans concession, ni pathos, à propos d'un sujet délicat —- La fin de vie—— et le choix que doivent faire les proches.
J'en ai fait l'expérience douloureuse , lorsque , lycéenne , un voisin et ami , plus âgé, Pierre , a eu un accident de voiture, il est resté plus d'un an dans le coma avant de décéder , je lui rendais visite tous les deux jours après le lycée, sa maman croyant obstinément qu'il reconnaîtrait enfin ma voix ....
J'en conserve un souvenir pesant sorte de vision cauchemardesque , à mesure qu'il s'étiolait , très longtemps après...

C'est l'histoire d'Elsa , 63 ans, vu par le prisme de sa fille aînée Manon, 39 ans , mère d'un petit Tom, 7 mois.

Sa voiture est passée par dessus le parapet , est venue s'écraser, des mètres plus bas, au pied d'une des gorges qui peuplent cette région de montagne.
Pas décédée , elle est en état de mort cérébrale .
Délaissant mari et enfant , Manon décide de s'installer parmi les siens, son père médecin, taiseux, toujours silencieux , écrasé par le chagrin,ne dit pas grand - chose, Gabriel le frère , 37 ans, bi- polaire, sujet à des crises s'avère très fragile, Adèle , la soeur cadette, 26 ans, abrupte , effrayée, enceinte et homosexuelle , une fratrie éparpillée , aux relations étiolées et tendues.

Au sein de cette famille , les liens familiaux vacilleront , ils vont se déchirer, s'affronter, se reprocher, se déliter puis peut- être se pardonner.
Comment réagir lorsque tout un chacun est confronté à la fin de vie d'un parent ?
Comment accepter l'impensable , que le corps de l'être aimé ,maintenu en vie par un appareillage complexe soir réduit à l'état végétatif?

De vieux secrets de famille douloureux , méconnus par les enfants referont brusquement surface au vu de lettres...
Qui était , au fond , leur maman?
Les personnages sont très fouillés, la tension est permanente , avec beaucoup de pudeur , sans mièvrerie , ni facilité , l'auteure nous offre une tragédie familiale , pétrie d'émotions, qui interpelle, ébranle, dérange , ne laisse pas indifférent, émeut et bouleverse.
La plume est simple, fluide , sensible.
Les relations familiales —- une tragédie ordinaire ——sont mises en scène dans leur vérité nue , avec talent .
La fin n'est pas une rupture formulée mais pire étiolée .....
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Dans ce superbe premier roman, Charlotte Pons évoque avec beaucoup de pudeur et de délicatesse un drame que beaucoup d'entre nous ont vécu dans leur chair.
Lorsque nous sommes confrontés à la fin de vie d'un parent, comment réagir, comment accepter que le corps d'un être que l'on a tant aimé se retrouve réduit à l'état de légume maintenu en vie par quelques tuyaux ?

Pour Manon, la narratrice, il est impensable de laisser sa mère comme ça, elle préfère qu'elle meure là, maintenant, et elle le dit. Son frère et sa soeur réagissent violemment et mettent en place les visites, puis commence l'attente en compagnie du père mutique comme écrasé par le trop lourd chagrin.
A travers un drame familial, l'auteur réussit créer une tension psychologique très forte.
Manon est très perturbée, elle laisse son mari et son petit garçon pour s'installer auprès de sa mère dans la maison familiale.

Peu à peu les souvenirs enfouis refont surface, mais aussi les questions restées sans réponse au sujet entre autre d'une mystérieuse grand-mère dont il ne faut pas parler.

En dehors de la question de l'euthanasie qui traverse le roman d'une façon essentielle par son côté légal et moral, le thème de l'enfance reste puissant.

L'écriture de Charlotte Pons est élégante, précise et évite avec brio l'écueil du pathos. Les sentiments sont parfaitement décrits. Les personnages sont attachants, chacun retrouve le chemin de la famille pour vivre l'ultime étape tout en voulant conserver l'espoir.
Une belle lecture.

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Voilà très longtemps qu'il ne m'était plus arrivé de dévorer un livre en moins de deux jours ! Et ce, grâce aux Éditions Flammarion et à l'opération masse critique de Babelio que je remercie vivement pour cet envoi et cette formidable découverte !

Alors, oui, je l'ai dévoré, je dis bien dévoré, ce n'est pourtant pas un « thriller » ni un « page-turner » et de toute façon d'ordinaire, chez moi (le fait de lire un livre en une journée), ça n'est pas très bon signe, car vite lu et vite oublié en principe. En effet en lisant vite, on n'a pas le temps de s'imprégner de l'histoire, des personnages, de l'atmosphère dégagé par le livre ; on ne prend pas le temps de « s'installer » dans le récit et ça laisse donc rarement, chez moi, un souvenir impérissable. Sauf que là, ça n'est pas le cas ! Et croyez-moi, je me souviendrais encore longtemps de ce cas de conscience soulevé par l'auteur et qui n'est rien de moins que le thème de l'euthanasie. Un thème lourd et difficile, angoissant, qui réveille des peurs irraisonnées, qui soulève des questions d'éducation, de religion, de bienséance, de croyances et plus généralement des questions d'éthique.

L'auteur nous raconte ici, l'histoire d'Elsa vue par le prisme de la fille ainée, Manon. Elsa a eu un accident sur les petites routes de montagne en lacets où sa voiture est brusquement passée pardessus le parapet pour venir s'écraser quelques mètres plus bas au pied d'une des multiples gorges qui peuplent la région. (Région qui n'est nommée à aucun moment dans le livre ; mais l'auteur donne quelques indices géographiques çà et là qui permettront aux plus perspicaces de deviner l'endroit où se déroule cette histoire).

Mais Elsa n'est pas morte ! Elsa s'en est sortie, plutôt mal en point cependant. Elle est en état de mort clinique mais pas cérébrale. Pour le moment elle est dans le coma. Elle peut sortir du coma rapidement comme y rester un temps indéterminé. le hic, c'est que les fonctions vitales ayant été touchée, il est peu probable, voire impossible qu'Elsa recouvre sa vie d'avant. En un mot, elle restera entièrement dépendante des machines qui lui maintiendront un semblant de vie et ce pour un temps indéterminé : tant que son coeur en aura encore la force en fait. Autant dire : ce ne sera rien de moins qu'un légume.

Constat difficile à accepter pour ladite famille...

C'est le départ de cette histoire qui va nous faire découvrir comment chacun des membres qui composent cette famille : Gabriel, le frère ; Adèle, la soeur cadette, Manon, l'ainée mais aussi le père vont « vivre » cet état de fait, vont « gérer » la nouvelle de l'accident, l'intégrer, « l'ingérer » et finalement arriver à une décision, prise collégialement, mais qui auparavant va les diviser et raviver les rancunes et rancoeurs de l'enfance.

Comme toutes les familles confrontées à des cas extrêmes, ils vont se déchirer, se reprocher, se déliter, se rapprocher, se pardonner, s'en vouloir à nouveau, se soutenir, se désunir bref s'empoigner pour arriver à décider de l'avenir de leur mère qui n'est plus, en tout état de cause, capable de décider pour elle-même.

Mais au-delà de leurs propres différents, de leurs propres histoires et de leurs propres vécus, il y a aussi Elsa et les questions que sa situation soulève :
- Pourquoi roulait-elle sur cette route de montagne tortueuse où elle n'avait rien à y faire ?
- Pourquoi avait-elle été en contact avec un prête, elle qui n'était pas croyante ?
- Qu'aurait-elle souhaité, elle, dans le cas qui se présente ? Mourir ou vivre ?
- Que cachait-elle de son passé en Norvège avant son arrivée en France ?

Et là, vont ressurgir tel des vieux spectres poussiéreux, les vieux secrets de familles, enfouis si profondément qu'il est presque impossible de les exhumer afin d'y apporter des réponses. Certains resteront d'ailleurs sans réponses, mais ils les aideront à se donner une idée de qui était réellement leur mère et les aidera à prendre la douloureuse décision qui s'impose.

L'écriture est nette, précise, sans concession ; elle est même parfois, sans « émotion » quasi chirurgicale, déshumanisée. La description des relations entre frère et soeurs est parfois glaçante tant il y manque des sentiments. Manque de chaleur, d'empathie entre ces êtres contraints, malades, privés de tendresse et de gestes d'amour. de l'amour, il en existe pourtant dans cette famille, mais ils ne savent comment l'exprimer, on les dirait handicapés du coeur. Pas de gestes entre eux, pas d'embrassades, pas d'élan de tendresse, jamais : leur mère n'était pas démonstrative. Alors chacun s'enferme dans les non-dits et s'arrange avec son propre ressenti, un peu comme des autistes.

Elle fait de la peine cette famille tant elle crève de sa solitude, tant elle se débat au coeur d'un désert sentimental et d'un manque de communication. Ce récit « fort » en sentiment brille par le fait qu'il souligne le manque de compréhension entre les êtres qu'il évoque.

Manon, quant à elle, parait la plus « lucide », mais aussi la plus dure. Là où elle se voudrait « maternelle » avec sa soeur et son frère, elle est cassante et sèche. Là, où elle se voudrait apaisante et compréhensive, elle n'est qu'amère et abrupte. Là où elle voudrait tant pleurer, les larmes ne viennent pas.

Manon, qui, sans hésiter a tout laissé tomber depuis l'accident de sa mère pour revenir parmi les siens. Qui a laissé sa vie entre parenthèse, sa vie de nouvelle mère où elle peine à trouver sa place, sa vie auprès de son mari, Simon. On peut se demander jusqu'où va le devoir d'ainé et quand peut-on commencer à parler de fuite en avant ?

Car cet évènement a un retentissement personnel sur chacun d'entre eux. On découvre une Manon, incapable de communiquer avec sa mère – il lui est impossible d'adresser la parole à cette « personne » couchée dans ce lit, immobile, inerte et muette – mais il lui est aussi difficile de communiquer avec son bébé. Et le « baby-blues » n'explique pas tout. On le voit au début, elle est presque « soulagée » de devoir se rendre au chevet de sa mère...

Quant à Adèle et Gabriel, ils se retranchent dans le mutisme total, chacun ayant un souvenir différent de sa propre mère avec un vécu différent. le père, lui, est relégué à un rôle complètement secondaire ; il est quasiment « absent » du tableau et n'intervient que de manière totalement anecdotique. On le retrouve pourtant vers la fin, bien présent lors du dernier acte mais sans vraie consistance un peu comme s'il avait été « exclu » du récit. Cette histoire-là, était essentiellement celle de la mère et de ses enfants et traitait principalement de la relation à la mère.

Cette mère « inconnue », qu'ils découvriront au fil d'une histoire et qui se révèle être pathétique, triste, torturée et terriblement humaine finalement ne les rapprochera pourtant pas suffisamment; la découverte de certains de ses secrets ne comblera malheureusement pas le gouffre qui s'est installé petit à petit entre la fratrie.

Chacun s'en retournera vivre sa propre vie, à ses occupations qu'ils avaient mis de côté le temps d'un moment, sans plus s'occuper des uns et des autres désormais. le lien qui les unissait, fragile et ténu et sur lequel ils tiraient depuis l'enfance, semble s'être définitivement rompu.
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Ma mère, cette inconnue
Une fratrie et un mari se retrouvent face à une mère et épouse victime d'un grave accident. Désormais chacun est seul face à cette vie qui ne tient qu'à un fil.

« Il y a peu de choses que je n'acceptais pas venant de maman. La voir mourir en faisait partie. » Dès la première phrase du premier roman de Charlotte Pons le lecteur est happé par une histoire à forte teneur dramatique, par une tragédie qui change à jamais ceux qui y sont confrontés.
Je me souviens d'un repas de famille et de ce moment particulier où, après avoir épuisé les banalités, les commentaires sur l'actualité et les dernières histoires drôles nous en somme svenus à parler de la mort. Je me souviens notamment de ma mère nous priant de «la laisser partir» si jamais elle ne devait plus avoir sa tête. Je me souviens exactement de cette phrase : «Je ne veux pas finir comme un légume».
Je me souviens aussi du regard que nous avions échangé entre mes frères et ma soeur, mélange de crainte de nous retrouver un jour dans cette situation et d'interrogations sur l'attitude que nous aurions alors.
Voilà qui explique sans doute combien le personnage de Manon, l'aînée de la fratrie imaginée par la romancière et narratrice de ce drame intime m'a touchée. Un coup de fil de sa soeur l'avertit que sa mère a eu un grave accident et qu'elle doit sans tarder venir les rejoindre à l'hôpital de sa ville natale. Durant les cent cinquante kilomètres de trajet elle a à peine le temps de concevoir la situation, entre douleur et incompréhension.
En retrouvant son père, son frère Gabriel et sa soeur Adèle, en comprenant que si sa mère sort du coma elle ne sera ce «légume» tant redouté, elle trouve une seule issue pour évacuer la douleur, lâcher cette phrase définitive: autant qu'elle meure.
« J'avais dû le dire à voix haute car dans le regard de mes frère et soeur, j'ai lu l'effroi, j'ai deviné le gouffre qui menaçait toujours de surgir entre nous. Nos liens étaient si ténus. Mais que croyaient-ils ? Que nous avions les épaules pour cela? Affronter l'humanité de notre mère dans ce qu'elle avait de plus vain. Un corps, juste un corps. Qui se dégrade et que l'on maintient en vie coûte que coûte. Je ne pouvais pas, s'agissant de maman, imaginer l'oeil vide et mort qu'elle nous jetterait lorsqu'on lui donnerait la becquée, imaginer les soliloques que l'on tiendrait en espérant qu'un mot l'atteigne. »
Pourquoi Manon prend seule ce poids sur ses épaules? Parce qu'étant l'aînée, elle se sent investie d'une mission ? Parce qu'elle ne se rend pas compte que pour son père et sans doute ses frère et soeur, il y a des circonstances dans lesquelles il vaut mieux essayer de nier la réalité que de prononcer ne condamnation.
« Les jours qui suivent, nous ne parlons pas de l'avenir; nous ne parlons pas de grand-chose d'ailleurs, nous abandonnant à ce temps bien particulier qui suit un traumatisme et n'exige rien d'autre que de se laisser aller à sa douleur. »
Manon s'installe quelques temps chez son père, Parmi les siens. Elle est de toute façon incapable de travailler ou encore de partager sa peine avec son mari et son fils. Car elle est obsédée par cette vie qui ne tient qu'à un fil et dont elle ne sait finalement pas grand chose. Venue de Norvège, elle a toujours été très mystérieuse sur ses parents. Petite fille, Manon a un jour croisé sa grand-mère sans qu'elle lui soit présentée. Les questions longtemps restées sans réponse prennent soudain une importance vitale. Son frère va finir par lâcher une part du lourd passé, son père également lorsqu'apparaissent des lettres expédiées d'Allemagne.
Et alors que l'on sait que l'issue sera fatale, voilà que l'hôpital entend récupérer le lit occupée par ce «légume». La famille décide alors de ramener cette femme totalement absente, et qui prend pourtant de plus en plus place dans leur quotidien, à son domicile. Une nouvelle épreuve commence alors.
Outre la revue d'effectifs et l'analyse some toute très lucide des liens qui se distendent au fil du temps avec les membres de la fratrie, Manon découvre combien sa meilleure amie Lisbeth lui est précieuse, qu'il est si apaisant de partager sans rien avoir à se dire. Car elle a la gorge sèche et, après les reproches encaissés autour d'elle, ne sait plus comment dire les choses? Comment exprimer sa détresse ? Comment expliquer à son mari, à son enfant qu'elle se retrouve déboussolée. Comment « dire toute la difficulté à être mère quand la mienne est en train de mourir, lui dire tout ce qu'elle ne m'a pas transmis et que je devrai trouver seule désormais; lui dire aussi toute l'intimité mêlée de défiance que j'éprouve pour mon bébé et qui me fait peur, me noue les tripes; lui dire encore que je n'ai plus souvenir d'une telle intimité avec ma mère aujourd'hui que je suis adulte, et que ça aussi, ça me rend malade. »
Avec beaucoup de pudeur, mais sans rien cacher des tourments et des conflits intérieurs qui agitent la narratrice et les membres de sa famille, Charlotte Pons nous offre un roman fort, chargé d'émotions, sans oublier de distiller quelques surprises de taille tout au long de son récit. Bref, une entrée en littérature réussie !

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Manon apprend par téléphone que sa mère a eu un grave accident de la route, elle est dans le coma. Elle rejoint à 150 km de là, son père, sa soeur et son frère à l'hôpital où sa mère lutte entre la vie et la mort. Très vite le diagnostic tombe, elle est en mort cérébral mais son coeur bat encore. La famille est sous le choc. Manon "préfère" qu'on en finisse, il y a peu d'espoir. Mais le reste de sa famille ne partage pas son opinion, son frère et sa soeur ont beaucoup plus d'espérance et le père médecin reste mutique.
Le sujet n'est pas très gai mais malheureusement nous pouvons y être confronté un jour ou l'autre. Au delà du problème de l'euthanasie, il y a aussi l'étude des comportements entre la fratrie et le père. Des secrets de famille seront découverts, mais qui était cette mère dont les enfants n'ont pas le même souvenir ?
C'est vraiment un bon premier roman que je conseille vivement.
Bonne lecture !
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critiques presse (1)
LePoint
28 août 2017
Le livre ne sombre ni dans la facilité ni dans la mièvrerie. On attend le deuxième  !
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
A lui dire toute la difficulté à être mère quand la mienne est en train de mourir, lui dire tout ce qu'elle ne m'a pas transmis et que je devrai trouver seule désormais ; lui dire aussi toute l'intimité mêlée de défiance que j'éprouve pour mon bébé et qui me fait peur, me nouent les tripes ; lui dire encore que je n'ai plus souvenir d'une telle intimité avec ma mère aujourd'hui que je suis adulte, et que ça aussi, ça me rend malade.
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Ce qu'il ne disait pas, c'était le lit devenu si grand. Le sommeil qui ne venait pas, ou si peu, et qui toujours lui réservait un réveil au goût amer, les yeux ouverts sur l'absence. Quarante ans à se réveiller à deux, comment s'endormir seul ? C'est ce à quoi je songe en regardant papa : comment va-t-il lui survivre ?
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Nos vies d'adultes pèsent bien plus que notre histoire commune et si elles nous éloignent les uns des autres, voire nous dressent les uns contre les autres, nous n'y trouvons rien à redire. Et pourtant, plus que la rancoeur, n'est-ce pas la culpabilité et peut-être même la tristesse de ne plus nous aimer inconditionnellement qui nous poussent à nous cogner dessus ?
Commenter  J’apprécie          60
Parce qu'il n'y a rien d'accusateur dans son ton, j'hésite à me confier. A lui dire toute la difficulté à être mère quand la mienne est en train de mourir, lui dire tout ce qu'elle ne m'a pas transmis et que je devrai trouver seule désormais; lui dire aussi toute l'intimité mêlée de défiance que j'éprouve pour mon bébé et qui me fait peur, me noue les tripes; lui dire encore que je n'ai plus souvenir d'une telle intimité avec ma mère aujourd'hui que je suis adulte, et que ça aussi, ça me rend malade.
Commenter  J’apprécie          40
Mais il n'y a plus l'odeur de maman, il n'y a plus sa fragrance et c'est d'autant plus remarquable que si ma mère parlait peu, et surtout pas d'elle, si elle était parfois absente à nos vies et comme en retrait de la sienne, curieusement, elle s'imposait par un parfum très fort, qui prenait tout l'espace.
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Video de Charlotte Pons (1) Voir plusAjouter une vidéo
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Le chagrin des vivants de Anna Hope et Élodie Leplat aux éditions Folio
Durant les premiers jours de novembre 1920, l?Angleterre attend l?arrivée du Soldat inconnu, rapatrié depuis la France pour une cérémonie d?hommage. À Londres, trois femmes vivent ces journées à leur manière. Evelyn, dont le fiancé a été tué et qui travaille au bureau des pensions de l?armée ; Ada, qui ne cesse d?apercevoir son fils pourtant tombé au front ; et Hettie, qui accompagne tous les soirs d'anciens soldats sur la piste du Hammersmith Palais pour six pence la danse. Dans une ville peuplée d?hommes mutiques, rongés par les horreurs vécues, ces femmes cherchent l?équilibre entre la mémoire et la vie. Et lorsque les langues se délient, les c?urs s?apaisent.
https://www.lagriffenoire.com/87463-divers-litterature-le-chagrin-des-vivants.html
Churchill m'a menti de Caroline Grimm aux éditions Livre de Poche
C'est une histoire vraie et oubliée. Celle de l'île de Jersey, abandonnée par Churchill en juin 1940, envahie par les Allemands deux mois plus tard. Comment vont survivre les habitants de l'île livrés à l'ennemi ? Pour qui les nazis font-ils construire les seuls camps de concentration de l'Europe de l'Ouest ? Des centaines de Français y seront déportés. Pourquoi Churchill n'en a-t-il jamais parlé ? Ces années de lutte, l?auteur les raconte en suivant le quotidien palpitant de personnages qui n'ont eu d'autre choix que de collaborer avec l'ennemi ou de résister. Un livre poignant sur un chapitre ignoré de la Seconde Guerre mondiale. Un chef-d??uvre. Gérard Collard, librairie La Griffe noire. Un roman choral bouleversant. Caroline Grimm nous transporte. Charlotte Pons, le Point.
https://www.lagriffenoire.com/63342-romans-churchill-m-a-menti.html
Vous pouvez commander cette sélection sur le site de la librairie en ligne www.lagriffenoire.com
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