AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Sea


A la ligne m'a été offert, je ne l'aurais pas lu sans cela. A la ligne c'est mon quotidien. J'aime bien, je suis perturbé par l'absence de ponctuation.

Je ne qualifie pas ce texte de roman, il n'y a pas d'histoire il n'y a pas d'intrigue. C'est plus un bon témoignage au sujet du travail de type agroalimentaire et industriel. Avec la fameuse cadence qui vous tient en respect, qui vous prend là, qui vous perfore si vous n'y êtes pas habitué.

On s'habitue à tout. Le plus étrange est que le corps et l'esprit en redemande. La production révèle en vous des capacités insoupçonnées.

A la ligne c'est du travail, c'est le mien, c'est mon travail, je ne pense pas pouvoir faire autre chose pour le moment.

La ligne produit indéfiniment, trop peut-être.
La ligne exige le rendement pour les sous, pour tous, pour l'usine, ses acteurs, ses sous-traitants, ses intermédiaires.
Le rendement cela se ressent sur le corps, ensuite.
Là où je suis en ce moment ce rendement est différent.
La ligne c'est une routine grisante, embarrassante, qui m'appelle, parfois elle est violente.
La ligne, machine infernale, absurde et méchante pour ceux et celles qui ne la connaisse pas.
La ligne, la prod, est comme une bête repoussante au départ.
Elle devient une attirante retrouvaille, un dégagement d'adrénaline nécessaire, un besoin financier obligé, l'entente et la joyeuse camaraderie pour ceux et celles qui l'ont l'apprivoisé.
La ligne cela fait dix ans, c'est peu.

Un bon témoignage qui complète celui d'Olivia Mokiejewski nommé le peuple des abattoirs.
Il est plus complet à mon goût.
Si ça vous dit lisez A la ligne pour savoir. Les mots de Joseph Ponthus sont une litanie éternelle qui dit vrai, qui nous accompagne, merci.
Commenter  J’apprécie          253



Ont apprécié cette critique (25)voir plus




{* *}