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Critique de mylena


De la poésie brute, en fait je ne suis pas trop sûre que ce soit vraiment de la poésie. C'est un journal écrit chaque jour après la journée de travail à l'usine. du coup c'est monotone, comme le travail à la chaîne, l'écrivain devient un peu machine et se demande jusqu'où le corps peut devenir un objet auquel ne sont demandées que des actions répétitives soumises à la seule efficacité.
Ce n'est pas le journal d'un ouvrier, ni celui d'un intellectuel qui va à l'usine pour voir comment c'est, c'est le journal d'un homme qui bosse en intérim à l'usine parce qu'il ne trouve pas d'autre boulot et qu'il faut bien bouffer.
Il tient grâce à la poésie,grâce aux chansons de Trénet, n'étant en cela pas très différent des autres ouvriers qui apparemment chantent souvent.
On ne sent pas souvent la solidarité ouvrière, parfois un peu de fraternité, la faute au changements fréquents de poste ou d'équipe, au travail d'intérimaire en lui-même. La solidarité ouvrière existe-t-elle encore dans ces conditions ?
Heureusement qu'il y a l'humour aussi pour tenir, les jeux de mots, parfois faciles, parfois recherchés.
Le travail à l'abattoir occupe une place importante dans le livre, et c'est le plus terrible, même si à aucun moment il n'est à l'abattage des bêtes. Dommage,j'ai beaucoup moins apprécié l'écriture vers la fin du livre, le rythme a changé, peut-être l'usure du corps, la fatigue ?
En tout cas c'est un bel hommage à tous les travailleurs invisibles, aux précaires, un livre nécessaire.
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