... il serait aisé de rejeter en bloc l’approche de l’Économiste, de la condamner définitivement comme dénuée de toute pertinence. Mieux vaut en comprendre les ressorts et en démonter les mécanismes. C’est mon ambition dans cet ouvrage.
La leçon que nous donne ce livre, c’est que l’économie du climat n’est pas séparable de celle du développement : elle demande la prise en compte rigoureuse aussi bien des déterminations biophysiques de notre prospérité que des institutions qui la rendent possible. C’est dans cette direction que la recherche en économie doit s’orienter. Relayée auprès des décideurs, cette recherche pluridisciplinaire permettra à la communauté internationale de sortir de sa cécité. Afin que la COP21 – cet immense succès diplomatique – ne reste pas lettre morte.
Gaël Giraud, préface.
Pourquoi ces bureaucrates intelligents mettent-ils autant de zèle, que ce soit dans les ministères ou des les banques, à défendre des positions que les pages qui suivent disqualifient aussi radicalement ? Par manque de temps et de disponibilité, sans doute. Ce facteur, trivial en apparence, n’est pas à négliger : les managers des groupes du CAC40, tout comme les conseillers des cabinets ministériels ou nos directeurs d’administration n’ont pas plus de dix minutes par jour pour réfléchir librement et sereinement à l’avenir de l’humanité.
Gaël Giraud, préface.
Comment se fait-il que nous écoutions les discours de l’Économiste ?
Gaël Giraud, préface.
Dans la plupart de nos [des économistes] articles de recherche, quelques équations sont simplement juxtaposées à des données (quand il y en a !) et le lien entre données et analyse est opéré par un récit qui interprète l’un et l’autre. Mais le modèle est rarement confronté aux données. Équations et récits servent alors, le plus souvent, de métaphores censées livrer le sens des données qui ont été collectées.
Gaël, Giraud, préface.