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Critique de lilylitblog


J'ai entamé mes lectures de la rentrée littéraire avec ce titre qui avait tout pour me plaire : un premier roman français d'une petite maison indé, avec une couverture particulièrement soignée (dessin en couleurs d'Adolphe Millot façon dictionnaire illustré). Je craignais par contre le côté autofiction : les points communs entre l'auteur et son narrateur sont flagrants (à commencer par le nom). Je voyais planer au-dessus de ce roman la menace du récit de vie d'un trentenaire parisien paumé avec ses problèmes de bobo (façon Fascination du pire).

On ne peut pas dire que le narrateur soit si loin de l'archétype. Après sa rupture avec Anastasie, il s'englue dans son indécision et son incapacité à trouver un sens à sa vie. Sa thèse végète comme une plante sans tuteur et il la fuit autant que les lettres paternelles qui ne sont que ressentiment.

Mais tout de même, il y a ces oiseaux qui tombent du ciel, et offrent au récit une dimension plus poétique que pittoresque, et quelques pages d'érudition ornithologiques qui valent le détour. D'associations d'idées improbables en croquis reproduits au fil du texte, le roman se détache de la quête de sens intime et emprunte des chemins de traverse pour mieux y revenir. On ne comprend pas toujours bien où Victor Pouchet veut en venir, mais on se laisse bercer par le roulis du Seine Princess, les mélodies de Cheval, l'enthousiasme de Jean-Pierre pour ces histoires d'oiseaux crevés.

Plus sur le blog et interview de l'auteur :
Lien : https://lilylit.wordpress.co..
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