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3.42/5 (sur 274 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 08/05/1985
Biographie :

Victor Pouchet a fait ses études à l’École Normale Supérieure de Lyon.

Il enseigne la littérature en classes préparatoires et écrit des critiques pour Le Magazine littéraire.

Il a participé à la création de plusieurs festivals littéraires, comme « Paris en toutes lettres », « L’Intime festival » à Namur et « La Mer est loin » à Fontenay-le-Comte, et assure, depuis 2013, les fonctions de conseiller artistique à la Maison de la Poésie à Paris.

« Pourquoi les oiseaux meurent » (2017) est son premier roman.

Il fait partie des 10 premiers romans de la rentrée littéraire 2017 sélectionnés pour le prix Stanislas.

Twitter : https://twitter.com/victor_pouchet

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Lecture par l'auteur C'est l'histoire d'un homme qui écrit à la femme qu'il aime dans l'espoir qu'elle revienne. le temps de 111 poèmes, il déambule dans la Grande Ville, déménage, s'égare sur les écrans, prend un ferry, se baigne dans la rivière, et tente à sa façon de ranger le monde – et sa vie. Cette version cinépoème du livre de Victor Pouchet retracera cette histoire d'amour, d'inquiétude et de joie à travers des lectures inédites et la projection de 11 ultra-courts-métrages dérisoires et grandioses, où se dessine quelque chose comme l'option légère. « Ce serait reposant de se laisser porter et de lire les répliques je ferai de mon mieux pour les intonations dites-moi comment vivre vous qui savez comment. » Victor Pouchet, L'option légère À lire – Victor Pouchet, L'option légère, Gallimard, 2024. Lumière par Hannah Droulin Son par François Turpin Direction technique par Guillaume Parra Captation par Claire Jarlan

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Citations et extraits (89) Voir plus Ajouter une citation
Il déployait autant de grandiloquence à se reprocher ces années qu'il en avait sans doute mis à les vivre.
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Je me suis redressé et j’ai regardé au-delà du champ de corneilles crevées. J’ai vu une aigrette blanche, haut perchée sur ses longues pattes, maladroite, mais belle, qui arpentait la plage à la frontière de la mer. De loin, on aurait dit qu’elle comptait les oiseaux morts, ou qu’elle les veillait, ou peut-être qu’elle se préparait, debout et ridicule, à affronter les ennemis de ses prochains duels.
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Il faut tellement d'acceptation de soi, des autres et de l'espace pour que ça marche un corps, que ça ne subisse pas le réel mais que les gestes l'habitent paisiblement, avec la bonne tension. Les animaux sauvages, eux ne connaissent pas la maladresse. Le léopard ne se pose pas la question de sa démarche, le vol de l'aigle n'est jamais ridicule, les sauts de chevreuil sont toujours coordonnés. Leur corps n'échappe jamais à leur contrôle alors qu'il me semble parfois qu'il faudrait toute une vie pour apprendre à ne pas rougir quand je cours dans la rue et à marcher tranquillement sur le chemin vers la mer. (p. 109)
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Oh ce n’était pas comme s’il allait dix fois plus vite, ni même deux fois plus vite, non non, il allait « un peu plus vite que la normale ». « Il court derrière lui-même et plus vite que lui-même », disait-on. On le surnomma alors « le tsarévitch-aux-pieds-rapides ». Alexeï Sergueïevitch, l’alchimiste impérial, tout en haut de la Grande Tour du Grand Palais de Verre, tressant toujours de la même main sa trop longue barbe grise aux boucles insensées, avait aussi son avis, qu’il avait envoyé au tsar dans une longue lettre alambiquée qui s’achevait ainsi : on dirait qu’il avance projeté par un espoir qui ne connait ni pause ni introspection, ses ombres même brillent de promesses. Le tsar avait répété la phrase pensivement : « ses ombres même brillent de promesses »….
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Autour du moi aujourd'hui, j'ai l'impression qu'une grande partie des gens sont déguisés en fin du monde, chacun arborant un costume différent: certains sont habillés en commerçants de ruines, d'autres en pilleurs de grains, quelques contemplatifs désespérés, des sauveteurs en haute mer, des survivalistes en appartement, des aveuglés volontaires, des éco-anxieux et des effondrés avant l'heure. Ils ont des discussions sur les massacres au Soudan, sur la montée des eaux, sur les armes à feu aux Etats-Unis, sur la disparition des oiseaux, sur l'intelligence artificielle, sur le chômage de masse, sur l'acidification des océans, ils s'inquiètent de l'égalité fiscale et des conflits sociaux, ils débattent et manifestent. Je les admire, c'est peut-être grâce à eux que le monde tourne, mais je ne sais pas comment ils font. Où trouvent-ils cette énergie pour s'indigner ? Comment réussissent-ils à se saisir des nouveaux drames qui s'ajoutent sans cesse aux anciens ? (p. 110)
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J'aime bien l'idée d'Avril de "l'option légère", de prendre face aux bouleversements la voie de la légèreté. Ce n'est pas du déni ou de la dérision, parce que la réalité de la catastrophe n'est pas effacée, mais c'est un angle face au réel. D'un coup, on regarderait les choses en se rendant compte qu'on n'y est pas complètement, qu'on peut les observer de biais, ave attention et douceur. On pourrait frôler le monde et ce serait déjà pas mal. Mais je ne sais pas bien comment on fait. (p. 110)
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Elle [la grand-mère ] me demandait si mon père me nourrissait comme il fallait, elle me posait plein de questions sur lui, sur ce qu'il faisait, sur la maison, sur ses consultations de magnétiseur. Je ne répondais pas à toutes ou du moins, je restais assez vague, car j'avais un peu honte. Dans ces moments-là, je me sentais solidaire de lui, de son étrangeté, de ses grandes idées sur le monde et la vie. (p. 75)
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Il [jeune frère du narrateur ] continuait à parler en permanence. Ce n'était plus pour raconter des histoires mais pour faire des discours: c'est peut-être ça, sortir de l'enfance. (...)

Je n'ai sauvé ni ma mère, ni Ann, après. Mais peut-être que le grand accident m'a sauvé des sauveurs. (p. 115)
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J'aimais marcher dans la forêt avec mon père. Sur ces chemins, il parlait moins, ou alors ses discours qui d'habitude m'épuisaient me semblaient plus supportables. Peut-être est-ce une question d'horizon. Sa parole était espacée par la marche, dérivée par les arbres autour. (p. 91)
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QUE SONT MES AMIS DEVENUS …..de Rutebeuf



«  Depuis à peu près l’an
Mille deux cent soixante et un
( On ne sait pas la date exacte )
Rutebeuf chante doucement
Sa grande complainte infidèle
Que sont mes amis devenus ?
Qu’il avait de si prés tenus
Et tant aimés
Depuis, il n’y a pas un jour
Où on ne verse larme exquise
Avec lui et avec eux
Je crois le vent les a ôtés



Ils ont été tant clairsemés
L’amour est morte
Il a nommé en claudiquant
Ressassement simple et parfait
L’exil que font dans le cœur
L’amitié et la distance
( Elles marchent ensemble tu vois )
Depuis nous ne faisons que
Le redire comme on peut :
Ce sont amis que vent emporte
Et il venta devant ma porte
Les emporta . »
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