C'est dans le cadre de l'opération Masse Critique Non-Fiction que je vais présenter mon avis sur cet ouvrage. Merci à Babelio, aux Presses de l'ENSSIB et à Mme Ceccani de m'avoir envoyé ce document et pour leur confiance !
Une étude sur les spoliations commises durant la guerre 39-45, voilà qui avait l'air d'un sujet très intéressant. Et étant moi-même agent de bibliothèque, j'étais très curieuse de me pencher sur le travail effectué par des collègues du métier et publié par l'ENSSIB. Et ce fut très instructif !
On s'imagine souvent que les métiers des bibliothèques se cantonnent seulement à l'accueil du public sur place et à ranger des livres mais bien sûr, il ne s'agit pas que de cela et selon les lieux et les missions qui y sont rattachées, les agents peuvent se retrouver à participer voire même initier un travail de recherche sur des sujets divers et variés. Ce qui fut le cas pour toutes les personnes ayant participer au colloque « Où sont les bibliothèques spoliées par les nazis ?« .
Et quel travail ! Voilà qui n'était pas évident que de partir à la recherche des documents spoliés pendant et après la guerre, intégrés dans des bibliothèques françaises et étrangères et de tenter de les restituer à leurs propriétaires d'origine ou à leurs ayants droits. Mais que ce doit être passionnant de fouiller dans cette partie si peu connue de l'Histoire et de voir à quel point certains sujets sont encore aujourd'hui particulièrement sensibles. Personnellement, ça me passionnerait de participer à ce genre de projet, certes long et laborieux mais ô combien intéressant !
Tout d'abord, ce genre de documents s'adresse en premier lieu à des professionnels du métiers car certains termes employés et aspects ne seront pas familiers à tout le monde même aux grands bibliophiles. Mais on peut dire que le message véhiculé d'inciter le monde de la culture à plus de transparence et de justice parle à tout le monde donc l'ensemble de cet ouvrage reste accessible.
On sait que les nazis, à l'époque, ont fait une véritable razzia d'oeuvres d'art et de livres mais pour ces derniers, j'étais loin d'imaginer à quel point leur nombre était important ! Surtout de la part d'instigateurs de nombreux autodafés… Je me serais dit, peut-être bêtement, qu'ils auraient pris possession de ces ouvrages jugés contraire à leur idéologie pour mieux les détruire, mais non ! J'apprends qu'ils ont eu l'idée de les rapatrier dans une bibliothèque spéciale pour étudier l'idéologie ennemie ! Dingue. J'apprends aussi, non sans trop de surprise, que l'URSS s'est également appropriée à titre de butin de guerre et de « compensation pour les pertes liées à la guerre » les ouvrages pillés par les nazis mais aussi la création d'une « brigade des trophées » ! Cette seconde spoliation éparpillant encore plus ces documents à travers le monde et rendant encore plus difficile leur retrouvaille. Un obstacle de plus donc pour ces professionnels partis à leur recherche dans le but de les restituer aux propriétaires…
(La suite de ma critique sur mon blog)
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